ArcelorMittal confirme les fermetures en Belgique avec 580 emplois supprimés

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à Liège le 14 octobre 2011 (Photo : Michel Krakowski)

[14/10/2011 12:42:55] BRUXELLES (AFP) La direction d’ArcelorMittal en Belgique a confirmé vendredi la fermeture de deux hauts-fourneaux dans le bassin sidérurgique de Liège (sud-est), avec à la clé la suppression prévue de 581 emplois directs, selon les syndicats.

Deux jours après les premières annonces, la direction du site a réuni vendredi matin, dans un climat tendu mais sans trouble, un comité d’entreprise exceptionnel, qui avait été annulé la veille en raison de craintes pour la sécurité des directeurs.

Elle a présenté les conditions de l’arrêt de la phase “à chaud”, à savoir deux hauts-fourneaux situés sur les bords de la Meuse à Seraing et Ougrée, dans l’agglomération liégeoise.

Cette décision entraînera la suppression de 581 postes sur le site, dont une majorité d’ouvriers, ont indiqué les responsables syndicaux. En ajoutant les emplois indirects, les pouvoirs publics craignent la perte de 1.500 à 2.000 postes de travail dans une région où le chômage est déjà élevé.

Des négociations vont désormais débuter entre direction et syndicats dans le cadre de la procédure dite “Renault” sur les licenciements collectifs, qui avait été mise en place après la fermeture brutale de l’usine du constructeur automobile français à Vilvorde, dans la banlieue de Bruxelles, en 1997.

Les syndicats ont prévu de se réunir lundi pour déterminer d’éventuelles actions sociales. “Le combat sera long. Il ne faut pas s’essouffler dès maintenant”, a expliqué Francis Gomez, responsable de la fédération syndicale FGTB.

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à Liège, en Belgique le 13 octobre 2011 (Photo : Eric Lalmand)

ArcelorMittal emploie quelque 3.000 personnes à Liège, l’un des berceaux de la sidérurgie européenne, où les usines de la phase “à froid” (fabrication de tôles pour l’automobile et la construction) ne sont pas concernées par le plan. Leur avenir apparaît cependant très incertain en l’absence de la production des hauts-fourneaux, selon les experts.

Les responsables politiques de la Wallonie accusent le groupe dirigé par l’Indien Lakshmi Mittal, numéro un mondial de l’acier, de “trahison” pour ne pas avoir tenu les promesses, notamment en terme d’investissements, faites lors du rachat du site en 2006.

Ils ont appelé ArcelorMittal à vendre le site plutôt que de le fermer, avec l’espoir qu’un repreneur se porte acquéreur, une éventualité jugée faible par les spécialistes.

Les sidérurgistes basés en Europe réduisent les capacités de production en raison des incertitudes économiques et de la baisse des prix, liée notamment à la montée en puissance des groupes asiatiques, surtout chinois.