à Dublin (Photo : Miguel Riopa) |
[14/10/2011 14:07:44] DUBLIN (AFP) L’Irlande “sort de la crise”, mais elle doit persévérer dans sa politique d’austérité et si possible “faire beaucoup plus” pour réduire son déficit, a estimé vendredi l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Dans son étude annuelle sur l’Irlande, l’OCDE a salué “l’effort considérable d’assainissement budgétaire” mené par les autorités irlandaises, qui ont déjà reçu plusieurs satisfecits du même type de la part du Fonds monétaire internationale (FMI) et de l’Union européenne (UE).
L’Organisation table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) irlandais de 1,2% en 2011, nettement plus élevée que lors de ses prévisions de mai (0%).
“L’Irlande sort de la crise”, a-t-elle résumé.
“L’économie irlandaise est confrontée à de lourds défis à l’heure où le pays sort d’une profonde récession et d’une grave crise bancaire, mais ses perspectives à long terme paraissent aujourd’hui plus favorables que celles attendues dans beaucoup des autres pays européens durement touchés”, comme la Grèce et le Portugal, a encore estimé l’OCDE.
L’Irlande a souffert de la déroute des grandes banques du pays après des investissements tous azimuts dans l’immobilier. Attaqué sur les marchés de la dette publique, le pays a conclu l’an dernier avec le FMI et l’UE un plan d’aide international de 85 milliards d’euros en échange de nouvelles économies et de réformes structurelles.
Selon l’OCDE, “le programme d?ajustement triennal, bénéficiant du soutien financier du FMI et de l?UE, est en bonne voie et a commencé de remédier aux causes fondamentales des déséquilibres” du pays, victime en particulier de son système bancaire hypertrophié.
“Des progrès satisfaisants sont réalisés dans la réduction du déficit public, mais il faut faire beaucoup plus”, écrit aussi l’Organisation.
Elle conseille même aux autorités irlandaises de “réduire le déficit budgétaire plus rapidement que ne le requiert le programme afin de retrouver de la crédibilité sur les marchés des capitaux, pour autant que la croissance économique le permette”.