âtiment du groupe à Amsterdam, aux Pays-Bas, le 18 avril 2011 (Photo : Koen van Weel) |
[17/10/2011 08:57:48] LA HAYE (AFP) Le géant néerlandais de l’électronique Philips se prépare à un éventuel échec de la vente de sa branche téléviseurs, annoncée en avril, et a annoncé lundi la suppression de 4.500 emplois d’ici à 2014 dans le cadre d’un programme de réduction des coûts.
“Dans l’éventualité où un accord final (sur la vente de la branche téléviseurs, ndlr) ne pourrait être conclu, Philips va réfléchir à ses options alternatives”, a déclaré le directeur exécutif du groupe Frans van Houten, cité dans un communiqué, lors de la publication des résultats du troisième trimestre.
Philips avait annoncé le 18 avril que sa branche téléviseurs, en difficulté, deviendrait à partir de fin 2011 une coentreprise dont il ne conservera que 30% des parts, le capital restant étant vendu à TPV Technology, un spécialiste des écrans LCD et d’ordinateurs basé à Hong Kong.
“Ces négociations durent plus longtemps que prévu”, a reconnu M. van Houten, en les qualifiant d'”intenses et constructives”.
Victime de ses concurrents asiatiques, la branche téléviseurs de Philips est en difficulté, affichant notamment au troisième trimestre une perte nette de 54 millions d’euros qui a plombé les résultats du groupe.
Longtemps spécialisé dans la fabrication de téléviseurs et de petit électroménager, Philips a, depuis une dizaine d’années, développé la production de matériel médical tels les scanners à résonance magnétique et de systèmes d’éclairage.
Le 18 avril, le directeur exécutif du groupe avait indiqué vouloir mener la branche matériel médical de Philips “en tête de son marché” et “maintenir” la division éclairage en tête du sien.
Le géant néerlandais, qui emploie environ 120.000 personnes à travers le monde, a par ailleurs annoncé lundi la suppression de 4.500 postes d’ici à 2014 dans le cadre d’un programme de réduction des coûts de 800 millions d’euros.
“C’est regrettable mais c’est une étape inévitable pour améliorer notre modèle opérationnel et pour devenir plus agile, léger et compétitif”, a assuré M. van Houten.
Environ 60% des économies réalisées dans le cadre du programme de réduction des coûts sont “liées au personnel”, a indiqué Philips, précisant que parmi les 4.500 postes supprimés, 1.400 le seront aux Pays-Bas, où il emploie environ 14.000 personnes. Les 40% restants seront “liés à d’autres coûts structurels”.
“La stratégie du groupe est d’investir dans la recherche et le développement par exemple, pour une meilleure croissance, mais il faut bien que l’argent vienne de quelque part”, a précisé à l’AFP Steve Klink, un porte-parole de Philips.
Le titre Philips était en hausse de 2,36% à 15,15 euros lundi matin peu après l’ouverture de la Bourse d’Amsterdam, dans un indice AEX en hausse de 1,47% à 306,87 points.
Philips a publié lundi un bénéfice net de 76 millions d’euros, divisé par sept en glissement annuel, plombé par des ventes et des marges moins élevées ainsi que par les pertes enregistrées par la branche téléviseurs, mais supérieur aux attentes du marché.
“Nous ne sommes pas encore satisfaits de nos performances financières actuelles au vu des défis économiques, particulièrement en Europe”, a souligné Frans van Houten, avant d’ajouter : “Nous ne nous attendons pas à réaliser à court terme une amélioration matérielle de nos performances”.
Philips a cependant réitéré son objectif pour 2013 : une hausse des ventes de 4 à 6%.