La Grèce et l’euro vivent leur semaine “la plus cruciale”, déclare Papandréou

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ès avoir rencontré le président Karolos Papoulias à Athènes le 17 octobre 2011 (Photo : Angelos Tzortzinis)

[17/10/2011 12:49:58] ATHENES (AFP) Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, a estimé lundi que s’ouvrait “la semaine la plus cruciale pour la Grèce et l’eurozone”, avant les propositions de règlement de la crise de la dette que l’UE doit présenter au sommet du 23 octobre.

La semaine qui s’ouvre “va déterminer le sort de l’eurozone, nous devons prendre des décisions cruciales, s’il n’y a pas de solution définitive l’insécurité va continuer”, a affirmé M. Papandréou, entamant une rencontre avec le chef de l’Etat grec, Carolos Papoulias.

Pour une solution à l’endettement grec “nous construisons sur les décisions du 21 juillet”, a-t-il ajouté, à la sortie de cet entretien, en référence à la décision du sommet européen du 21 juillet d’impliquer le secteur privé, via un programme volontaire d’échange d’obligations dans un deuxième plan de sauvetage du pays.

La zone euro planche désormais sur une restructuration plus importante de la dette grecque, via une augmentation des pertes prévues pour les créanciers privés au delà du seuil de 21% retenu le 21 juillet.

Sur le plan intérieur, alors que des tensions se déclarent au sein de la majorité socialiste en vue du vote prévu jeudi de nouvelles mesures d’austérité, et que l’opposition refuse tout consensus, M. Papandréou a appelé lundi à un “front commun pour garantir le meilleur résultat pour le pays dimanche, lors du sommet européen.

“Il est nécessaire que tous les responsables politiques fassent preuve de responsabilité” pour permettre à la Grèce de “négocier la tête haute”, a-t-il affirmé au début de sa rencontre avec M. Papoulias.

Le parti socialiste dispose de 154 voix sur 300 au parlement, qui doit se prononcer jeudi sur un projet de loi comportant une série de mesures d’austérité supplémentaires demandées par les créanciers du pays pour maintenir leur aide financière.

Les syndicats, vivement opposés aux mesures qui sapent le statut des fonctionnaires et réduisent leurs revenus, ont appelé à 48 heures de grève générale mercredi et jeudi pour faire pression.

Alors qu’à Bruxelles, Paris et Berlin, les négociations s’accélèrent en vue d’une restructuration de la dette grecque, M. Papandréou avait appelé dimanche l’UE à régler de manière “collective et décisive” la crise de la dette qui bouscule son pays et la zone euro, dans un entretien au journal grec Protothema.