ésilien de la Défense, Celso Amorim, auparavant titulaire du portefeuille des Affaires étrangères, le 16 décembre 2010 au Brésil (Photo : Evaristo Sa) |
[18/10/2011 11:50:48] PARIS (AFP) Le ministre brésilien de la Défense, Celso Amorim, a déclaré mardi à Paris que la “considération fondamentale” qui devrait dicter la décision du Brésil pour renouveler sa flotte d’avions de combat est “d’ordre économique et financier”, tout en soulignant l'”urgence” du dossier.
Le Rafale du Français Dassault est en compétition avec le F/A-18 Super Hornet de l’Américain Boeing et le Gripen NG du Suédois Saab pour remporter l’appel d’offres lancé par le Brésil pour la fourniture de 36 avions de combat multi-rôles.
“En ce moment, la considération fondamentale pour prendre une décision est d’ordre financier et économique, étant donné la situation” économique mondiale incertaine, a-t-il souligné au cours d’un point de presse, à l’issue d’un entretien avec son homologue français Gérard Longuet.
“Le Brésil a une économie qui va croître d’environ 4%, mais on ne sait pas quelles seront les conséquences de la crise financière mondiale” pour le pays, a-t-il expliqué.
çais Rafale en vol, le 6 juillet 2006 (Photo : Anne-Christine Poujoulat) |
“Il faut être prudent, sans oublier que nos besoins de défense demanderont une décision qui ne peut pas être ajournée indéfiniment”, a poursuivi M. Amorim, qui a affirmé avoir évoqué le dossier “de façon assez générale” avec M. Longuet.
Selon le ministre brésilien, “il y a urgence” pour le Brésil de renouveler sa flotte : “Le rôle que jouaient les Mirage, leur vie utile est en train de s’épuiser. Cela coûtera très cher de les maintenir après 2013”.
“Evidemment, ce n’est pas seulement l’urgence qui détermine les choses, ce sont aussi les possibilité matérielles. Il faut combiner les deux”, a-t-il dit.
M. Amorim a estimé “envisageable” la date de 2012 évoquée par le Brésil pour l’annonce de sa décision sur l’achat éventuel des avions de combat.
Interrogé sur les autres besoins du Brésil en termes d’équipements militaires, le ministre a indiqué que son pays “commence à penser au besoin de bâtir un porte-avions”. “Ce sera un porte-avions qui idéalement sera bâti au Brésil, avec l’importation de quelques technologies”, a-t-il indiqué, en soulignant que cela “va prendre des années”.