Fillon : “L’Europe sera en très grand risque” en cas d’échec du sommet de l’UE

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ouest de la France (Photo : Jean-Francois Monier)

[18/10/2011 12:14:08] PARIS (AFP) Le Premier ministre François Fillon a mis en garde mardi, devant les députés UMP, contre tout échec du sommet européen de dimanche, en estimant que “si on ne réussit pas, l’Europe sera en très grand risque” face à la crise de la dette.

“La situation est extrêmement difficile. L’économie mondiale se bloque car les investisseurs sont inquiets et retardent leurs investissements. Nous sommes en train d’agir”, a-t-il déclaré, selon des participants à la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l’Assemblée nationale.

Ces propos ont été confirmés par l’entourage du chef du gouvernement.

“Il faut, un, se mettre d’accord sur le niveau de restructuration de la dette grecque, deux, donner au fonds de stabilité européen un effet de levier puissant pour décourager les attaques contre les autres pays, en particulier l’Italie, trois, (procéder) à une recapitalisation des banques”, a insisté M. Fillon.

“Cela doit se faire dans l’ordre. Cela doit commencer par un effort des banques elles-mêmes”, a-t-il poursuivi.

“Si on réussit dimanche et dans les jours qui suivent, on peut passer à la deuxième étape” qu’est “le G20 de Cannes, où on travaillera à la relance de l’économie mondiale”, a-t-il dit. Mais, “si on ne réussit pas dimanche, l’Europe sera en très grand risque”, a averti M. Fillon, en soulignant que “des progrès ont été faits”.

“Aucun dirigeant européen aujourd’hui n’envisage de laisser tomber la Grèce”, a-t-il noté.

La Commission européenne a insisté mardi sur la nécessité d’obtenir une réponse rapide et complète face à la crise de la dette lors du sommet des dirigeants européens de dimanche, répondant implicitement à Berlin qui avait la veille douché les espoirs en ce sens.

“Une approche parcellaire n’est désormais plus possible. Nous avons besoin d’une réponse complète” pour résoudre la crise de la dette, a affirmé Amadeu Altafaj, porte-parole du commissaire aux Affaires économiques, Olli Rehn, lors d’un point de presse à Bruxelles.

“Nous ne pouvons pas trouver une solution définitive pour la Grèce sans chercher à mettre en place les barrières nécessaires pour empêcher la contagion de la crise”, a-t-il précisé. A cet égard, “nous ne pouvons pas laisser la question des banques de côté”, a-t-il poursuivi.