ènes, pendant une grève général, le 19 octobre 2011 en Grèce (Photo : Angelos Tzortzinis) |
[19/10/2011 04:44:42] ATHENES (AFP) Les Grecs sont appelés mercredi à une grève générale et à des manifestations pour protester contre une loi d’austérité destinée à faciliter l’adoption d’un deuxième plan de sauvetage du pays actuellement en négociation à Bruxelles entre banques et gouvernements.
Pas de vols dans les aéroports, musées et écoles fermées, mais également taxis et marins en grève, la Grèce, qui tourne déjà au ralenti depuis deux semaines en raison d’une multiplication de conflits sectoriels, devrait être paralysée pendant 48 heures, espèrent les deux grands syndicats du pays, Adedy (fonctionnaires) et GSEE (salariés du privé) qui critiquent une politique visant selon eux à “faire couler le pays, anéantir les salariés et dissoudre la société”.
Il s’agit de la cinquième grève générale depuis le début de l’année, et la deuxième de 48 heures depuis la fin juin.
Pendant ce temps, le parlement grec examine un nouveau train de mesures d’austérité dont l’adoption est prévue jeudi, avant les réunions européennes de fin de semaine.
Outre le gel des conventions collectives et la hausse de l’imposition pour les particuliers, le projet de loi en cours de discussion prévoit la mise en chômage technique de 30.000 salariés du secteur public d’ici fin 2011 et une grille unique des salaires pour les fonctionnaires.
Ces sacrifices, dont beaucoup visent une fonction publique inefficace et coûteuse bâtie sur le clientélisme politique, sont imposés sur fonds de récession agravée pour la troisième année consécutive en Grèce.
à quai, dans le port du Pirée, pendant une grève, le 17 octobre 2011 à Athènes, en Grèce (Photo : Angelos Tzortzinis) |
Ils visent à convaincre les créanciers du pays, au premier rang desquels l’UE, de le sauver du surendettement et des déficits, tout en essayant de stopper la contagion de la crise de la dette en zone euro, au moment où les agences de notation financière s’attaquent à l’Italie, la France et l’Espagne.
A Bruxelles, les discussions entre le patron de Deutsche Bank, Josef Ackermann, et le directeur de l’association de représentation des grandes institutions financières (IIF), Charles Dallara, devraient d’ailleurs se poursuivre avec les autorités européennes autour d’un plan d’effacement ou de rééchelonnement de la dette grecque.
Tandis qu’à Francfort, la chancelière allemande Angela Merkel, les dirigeants de l’UE Herman van Rompuy, José Manuel Barroso et le gratin de la finance européenne assisteront à 14H00 GMT au gala d’adieu du président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, qui achève son mandat fin octobre en pleine incertitude sur l’avenir de l’euro.