ènes, le 19 octobre 2011. (Photo : Angelos Tzortzinis) |
[19/10/2011 07:30:57] ATHENES (AFP) La Grèce était paralysée mercredi par une nouvelle grève générale de deux jours à l’appel des syndicats de la fonction publique et du privé pour tenter de faire reculer le gouvernement qui présente un nouveau train de mesures d’austérité au Parlement.
Cette cinquième grève générale depuis le début de l’année –la deuxième de 48 heures depuis la fin juin– intervient alors que le pays est déjà perturbé par des arrêts catégoriels de travail, comme celui des éboueurs contre lequel le gouvernement envisage de faire appel à l’armée.
és brandissent des drapeaux grecs devant le Parlement à Athènes, le 15 octobre 2011. (Photo : Louisa Gouliamaki) |
Rares sont les catégories professionnelles qui n’ont pas appelé à cesser le travail, depuis les fonctionnaires, les agents du fisc, les médecins et les professeurs jusqu’aux marins, chauffeurs de taxi, “traders” et gérants des stations d’essence. Même les boulangers devraient se joindre au mouvement.
Les transports publics tournaient au ralenti mercredi matin. Les conducteurs d’autobus sont restés chez eux mais le métro fonctionnait à partir de 06H00 GMT. Les contrôleurs aériens ont décidé d’un arrêt de travail de 12 heures.
Les deux principaux syndicats du pays, GSEE pour le secteur privé et Adedy pour la fonction publique, ont appelé à manifester dans la capitale Athènes à la mi-journée.
Cette démonstration de force vise à faire reculer le gouvernement, qui a décidé de nouvelles mesures d’austérité pour satisfaire les exigences des créanciers du pays, lesquels en font une condition au versement d’une nouvelle tranche de l’aide internationale indispensable pour éviter à la Grèce une faillite pure et simple.
L’Union européenne pourrait s’accorder dimanche sur une nouvelle réduction de la dette grecque, plus importante que celle qui avait été décidée le 21 juillet en accord avec les banques, dans l’espoir d’enrayer la crise de la dette dans la zone euro qui menace l’Italie et l’Espagne.
à Athènes. (Photo : Louisa Gouliamaki) |
Outre la mise en chômage technique de 30.000 salariés du secteur public d’ici fin 2011 et une grille unique des salaires pour les fonctionnaires, le projet de loi en discussion au Parlement prévoit notamment un gel des conventions collectives, ouvrant la voie à des baisses de salaire dans les entreprises dans le secteur privé.
“Cela veut dire que nos employeurs pourront nous imposer n’importe quel salaire, sans que nous puissions rien lui imposer. C’est une grave remise en question des droits des salariés”, jugeait mardi soir Irène, une architecte d’une trentaine d’année qui sera dans la rue mercredi.