“Les prix des denrées alimentaires, de la crise à la stabilité”, c’est sur ce thème que représentants du ministère de l’Agriculture et de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) ont planché jeudi 19 octobre à Tunis.
Pour le représentant de la FAO en Tunisie, Benoit Horemans, parmi les principales causes de la volatilité des prix des denrées alimentaires, figurent la baisse des stocks de denrées, les sécheresses et les inondations enregistrées certaines régions productrices, ainsi les difficultés d’investissement dans les activités agricoles, indique la TAP.
Pour y faire face, M. Horemans appelle à “une meilleure coordination des politiques en matière de commerce international des produits alimentaires”, laquelle, estime-t-il, pourrait stabiliser les prix et à la bonne circulation des marchandises.
Il propose, par ailleurs, “la mise en place de dispositifs nationaux ou régionaux de protection sociale et la constitution de réserves alimentaires d’urgence” afin d’atténuer les impacts de l’instabilité des prix sur les pauvres et les catégories vulnérables, souligne la TAP.
Mais la proposition la plus importante du représentant onusien consiste à “l’octroi d’allocations, en espèces ou sous forme de bons alimentaires, aux consommateurs pauvres“. Et si la Tunisie faisait sienne cette proposition et la mettait en pratique! Comme ça les polémiques autour de la Caisse de compensation ne se poserait probablement plus, puisque dans ce cadre on estime que les populations pour lesquelles elle a été instituée serait protégées. Sauf que là également il faudrait payer.
Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Mokhtar Jellali, rappellera au cours de cette rencontre que l’indice des prix des denrées alimentaires a enregistré une croissance de 33% en juillet 2011, selon la Banque mondiale. Et pour la Tunisie, la priorité consistera à renforcer la sécurité alimentaire à travers la création de projets innovants visant l’amélioration de la productivité, l’intégration de la production agricole et la promotion de l’industrie agroalimentaire, rapporte la TAP.