Sommets européens et G20, “priorités” avant de déterminer la croissance

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ée à Paris, le 10 octobre 2011 (Photo : Lionel Bonaventure)

[21/10/2011 12:56:50] PARIS (AFP) Le gouvernement “donne la priorité” aux sommets européens de dimanche et mercredi, puis au G20 de Cannes début novembre, avant une éventuelle révision de sa prévision de croissance 2012, a déclaré vendredi à l’AFP la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

“Le gouvernement donne la priorité à la réussite des deux rendez-vous internationaux des prochains jours”, a-t-elle expliqué, estimant qu’ils étaient “de nature à éclaircir l’horizon économique et (de) permettre de mieux appréhender le niveau de la croissance de 2012”.

“Nous sommes dans une période de turbulences et ces deux rendez-vous internationaux sont de nature à apporter un certain nombre de solutions à ces turbulences”, a-t-elle insisté.

La porte-parole du gouvernement s’est toutefois refusée à exclure formellement une révision de la croissance avant même l’issue de cette séquence internationale qui s’achèvera avec le sommet de Cannes des 3 et 4 novembre.

Selon Le Figaro, la direction du Trésor plaidait plutôt pour une “annonce rapide, avant le G20”.

“Il n’y a qu’une seule voix du gouvernement”, a répliqué Valérie Pécresse, interrogée sur ces possibles atermoiements.

La ministre n’a pas davantage confirmé que le gouvernement travaillait sur un nouveau plan d’austérité, mais elle a laissé clairement entendre, comme le Premier ministre François Fillon avant elle, qu’il pourrait en proposer un nouveau, si nécessaire.

“D’abord les deux rendez-vous internationaux et leur réussite, ensuite un horizon éclairci qui nous permette de juger, puis des engagements tenus”, a-t-elle expliqué.

“La France tiendra ses engagements de réduction des déficits comme elle l’a fait l’an dernier ou en adoptant en plein été le plan de réduction des déficits de François Fillon”, a ainsi réaffirmé Valérie Pécresse.

M. Fillon a affirmé lundi soir qu’il faudrait prendre “des mesures nouvelles” d’austérité si la France n’enregistrait pas une “croissance minimale de 1,5%” en 2012.

Le lendemain, le ministre de l’Economie, François Baroin, a estimé qu’il y avait effectivement “un risque” de ne pas atteindre cette barre.

Il a reconnu que la prévision de 1,75%, sur laquelle a été bâti le projet de budget 2012 en débat à l’Assemblée nationale, était “probablement trop élevée”.