Solaire : nouvelle baisse des prix d’achat d’EDF

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une ferme solaire le 9 juillet 2010 dans le sud-ouest de la France (Photo : Nicolas Tucat)

[21/10/2011 17:25:33] PARIS (AFP) Les prix aidés auxquels EDF rachète l’énergie photovoltaïque en France ont été de nouveau baissés pour le quatrième trimestre, a annoncé vendredi la Commission de la Régulation de l’Energie (CRE), sur fond de tour de vis gouvernemental au soutien à l’énergie solaire.

La baisse pour les tarifs d’achats, effective en réalité depuis le 1er octobre, est de 4,5% dans le petit résidentiel (toitures…), de 9,5% pour les installations intermédiaires (sites industriels, parkings, grosses toitures…), et de 2,5% pour les grandes installations, selon la délibération de la CRE.

Selon la réglementation en vigueur en France, EDF doit systématiquement racheter l’électricité d’origine solaire produite en France pour l’injecter dans le réseau, même quand il n’y a pas de demande, à des prix de l’ordre de 3 à 10 fois le prix de l’électricité nucléaire (120 à 400 euros le mégawattheure).

Face à un boom inattendu des installations de photovoltaïque qui menaçait de gonfler considérablement la facture des consommateurs, le gouvernement a décidé en mars d’instaurer un moratoire sur les tarifs d’achats.

Seules les installations petites et intermédiaires (moins de 100 kilowatts-crête) en bénéficieront à l’avenir, ainsi que les grandes installations inaugurées avant le 9 juin 2012.

Les prix d’achat avaient déjà baissé de l’ordre de 10% en mars, puis d’environ 8 à 10% en juillet, avant cette troisième baisse d’octobre qui porte le recul à environ 25 à 30%. D’autres baisses sont attendues par les professionnels les 1er janvier et 1er avril 2012.

En 2011, la facture finale des prix aidés d’achat du solaire a représenté environ 750 millions d’euros, répercutée au consommateur via la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), un chiffre qui devrait rapidement passer autour d’un milliard au fur et à mesure des inaugurations.

L’énergie renouvelable et propre fournit moins de 1% de la production électrique française, encore à 75% d’origine nucléaire.