Fruit d’un partenariat entre ASMIDAL qui détient 45% du capital et la société tunisienne ALKIMIA, la société mixte de droit algérien KIMIAL SPA a perdu jusque-là plus de trois quarts de son capital. Par conséquent, l’assemblée générale extraordinaire tenue en septembre dernier a décidé la dissolution anticipée de la société en désignant à cet effet un liquidateur algérien pour prendre en charge l’opération de liquidation.
Contacté pour savoir les raisons qui ont amené la direction générale d’ALKIMIA à prendre cette décision, Ali Mhiri, président-directeur général de la société ALKIMIA, a précisé que dans sa configuration initiale, le projet consistait à un «revamping» de l’ancienne unité, mais la nouvelle réglementation algérienne relative aux normes parasismiques instaurées a fait évaluer le projet vers la construction d’une nouvelle usine composées de deux sections avec leurs auxiliaires.
A cet égard, le démarrage de l’usine n’a pas pu être réalisé qu’à partir du mois de juillet 2009. A cause de ce retard de 18 mois, la société a traversé, selon M. Mhiri, une crise financière aiguë accentuée par une conjoncture commerciale défavorable ainsi que par la non utilisation du STPP par HENKEL, le grand producteur de détergents en Algérie.
M. Mhiri a également rappelé que la société ALKIMIA proposait à son partenaire et au gouvernement algérien des solutions nécessaires pour aider KIMIAL à sortir de sa crise «mais rien n’est mis en œuvre», ajoute-t-il.
A notre question sur le coût global de cette aventure, M. Mhiri a estimé les pertes engendrées par cet investissement en Algérie d’environ 9 millions de dinars, «la sous utilisation de l’outil de production perdurait et la fermeture de KIMIAL devient imminente», a précisé le PDG.