Wall Street veut croire à une sortie de crise proche en zone euro

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à la Bourse de New York, le 17 octobre 2011 (Photo : Mario Tama)

[22/10/2011 08:37:20] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a évolué à tâtons cette semaine mais veut désormais croire qu’une solution décisive sera apportée d’ici mercredi à la crise de la dette en zone euro qui lui a donné tant de sueurs froides.

Après un été désastreux, Wall Street semble avoir commencé à asseoir son rebond: le Dow Jones a terminé à un niveau plus vu depuis le 4 août, lorsque les marchés étaient secoués par la crise provoquée par le refus du Congrès américain d’augmenter le plafond de la dette.

Les investisseurs ont “vraiment parié sur l’idée qu’on va tous sortir par le haut” de la crise européenne, a commenté Evariste Lefeuvre, chef économiste pour les Amériques de la banque Natixis.

Car avec le marathon débuté vendredi par la rencontre des ministres des Finances des 17 pays de l’Union monétaire et qui devrait s’achever au plus tard mercredi avec l’adoption d’une “réponse globale et ambitieuse” à la crise, selon Paris et Berlin, la place new-yorkaise s’est remise à espérer.

“Une certaine euphorie a emporté les marchés” vendredi, a remarqué Lindsey Piedza, économiste chez FTN Financial. “On espère avoir une solution définitive et concrète pour la zone euro”.

Effaçant une bonne partie de son recul des jours précédents, Wall Street a nettement progressé vendredi, permettant au Dow Jones de finir en hausse hebdomadaire de 1,4%, à 11.808,79 points.

Le Nasdaq a en revanche reculé de 1,14%, à 2.637,46 points et le S&P 500 a pris 1,12% 1.238,25 points.

Les valeurs technologiques ont notamment été pénalisées par les résultats moins bons que prévu d’Apple.

“Les résultats d’Apple ont été décevants et ça a pesé. En outre, les valeurs technologiques sont très solides et c’est là que les profits peuvent être engrangés. Donc les investisseurs vendent”, a expliqué Mace Blicksilver, directeur du cabinet de gestion d’actifs Marblehead Asset Management.

Le géant californien a déçu le marché en publiant mardi un bénéfice net annuel certes en hausse de 85% mais restant inférieur aux attentes, à 25,22 milliards de dollars. Par actions, le bénéfice annuel est ressorti à 27,68 dollars contre 27,77 dollars attendu.

“C’était une semaine d’attente, tout le monde était très nerveux”, a souligné M. Lefeuvre.

Illustration de ce regain de nervosité, l’indice VIX mesurant la volatilité sur le S&P 500 est reparti à la hausse, après avoir chuté de 20% la semaine dernière.

Pourtant, cette semaine a vu la publication de bons indicateurs économiques et résultats d’entreprises aux Etats-Unis.

Le mouvement de baisse des nouvelles inscriptions au chômage entamé à la mi-septembre a notamment été confirmé. Ces inscriptions ont encore reculé de 1,5% par rapport à la période du 9 au 15 octobre.

Surtout, la place new-yorkaise a accueilli avec satisfaction l’indice de Philadelphie de la banque centrale américaine (Fed) qui a souligné que l’activité manufacturière de cette région du nord-est des Etats Unis repartait à la hausse en octobre après deux mois de baisse.

Les résultats trimestriels ont de leur côté “montré que les sociétés ont réussi à se frayer un chemin à travers le difficile ralentissement économique de cet été”, a souligné Frederic Dickson, de DA Davidson.

Cet analyste prédit d’ailleurs une hausse certaine de Wall Street d’ici la fin de l’année, se basant sur “des indices qui montrent que l’économie, bien qu’encore léthargique, est en train d’accélérer”.

De nombreux résultats d’entreprises sont encore attendus la semaine prochaine mais peu d’indicateurs significatifs sont au programme.

L’indice du moral des consommateurs pour octobre sera publié mardi et le nombre de logements neufs vendus en septembre sera connu mercredi.

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