Pécresse : “pas de retour en arrière possible sur l’euro”

photo_1319369634868-1-1.jpg
ée, à Paris (Photo : Lionel Bonaventure)

[23/10/2011 11:36:00] PARIS (AFP) La ministre du Budget Valérie Pécresse a réaffirmé dimanche sur la radio RCJ qu'”il n’y a pas de retour en arrière possible sur l’euro” alors que s’est ouvert à Bruxelles un sommet crucial sur l’avenir de la zone euro.

“L’Europe a rendez-vous avec son histoire parce qu’elle est en danger”, a-t-elle commenté un peu plus tard sur France 3.

Néanmoins, “on ne va pas revenir au franc, si on revenait au franc ce serait tragique, l’euro nous protège”, a-t-elle estimé sur les ondes de la Radio de la communauté juive.

“Il faut vraiment que nous consolidions l’Europe, (…) l’Europe solidaire est un formidable bouclier pour nous contre la crise” et la France doit avoir “une politique de compétitivité”, a-t-elle souhaité regrettant “la tentation du protectionnisme”.

“L’exposition des banques françaises à la dette grecque c’est 8 milliards d’euros” et “elles peuvent supporter un effacement de 50% de la dette grecque”, a-t-elle aussi assuré.

Selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche paru dimanche, 57% des Français estiment que la France doit se protéger davantage pour faire face à la crise et 41% considèrent que la monnaie unique a été un handicap plutôt qu’un atout au cours des deux dernières années.

Par ailleurs, Valérie Pécresse a prévenu que “si la croissance n’est pas au rendez-vous, nous ferons des efforts supplémentaires”.

La ministre a toutefois affirmé sur France 3 que le gouvernement n’envisageait pas de baisser les salaires des fonctionnaires ni les retraites.

“Les efforts qu’on demandera aux Français seront les efforts strictement nécessaires mais nous agirons aussi avec beaucoup de sang froid pour ne pas casser la croissance”, a-t-elle également tempéré.

Sous une pression croissante des agences de notation, le gouvernement devrait réviser une nouvelle fois à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, actuellement fixée à 1,75%. Cette décision impliquerait de facto de nouvelles mesures d’austérité.