Chine : arrestations d’internautes pour propagation de fausses données

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é (Photo : Gou Yige)

[25/10/2011 16:24:22] PEKIN (AFP) Le gouvernement chinois a décidé de sévir contre les internautes qui propagent des rumeurs, des fausses informations ou données sur le web, et plusieurs d’entre eux ont été arrêtés ces derniers temps, a annoncé mardi un organisme officiel.

Un étudiant a été interpellé dans la province méridionale du Yunnan pour avoir diffusé de fausses informations sur un meurtre local, a précisé l’Office d’information de l’internet d’Etat.

A Shanghai, un homme a été détenu pendant quinze jours pour avoir mis en ligne des documents fiscaux falsifiés, selon la même source.

La police recherche aussi les auteurs de la diffusion de fausses informations sur trois sites internet très populaires, explique cet office nouvellement créé dans un communiqué publié sur des sites du gouvernement, sans préciser de quel type de nouvelles il s’agissait.

Pékin cherche à exercer un maximum de contrôle sur les réseaux du web dans un pays qui compte le plus grand nombre d’internautes au monde avec plus de 500 millions d’utilisateurs.

Dans le cadre d’un vaste système de censure, les autorités bloquent des contenus jugés politiquement délicats. Mais l’extension des “weibos” – les microblogs chinois semblables au réseau Twitter interdit par le régime communiste – a mis en évidence les difficultés d’exercer un strict contrôle de l’accès à l’information.

De plus en plus de Chinois ont recours aux weibos pour exprimer leur colère face à la corruption et aux scandales dans l’administration et face à sa gestion des catastrophes dans un pays où le régime a la haute main sur les médias.

Dans son communiqué de mardi, l’office de l’internet ajoute qu’un site web et son éditeur ont reçu un avertissement pour avoir créé un microblog sur le récent accident d’un avion de combat de l’armée de l’air “sans confirmation de la source ni des faits”.

“Les autorités renforceront leurs efforts pour arrêter les rumeurs et punir les individus et les sites web qui propagent des rumeurs”, souligne l’office.