Berlusconi va s’engager dans une lettre à l’UE à faire des réformes

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à Bruxelles. (Photo : Georges Gobet)

[26/10/2011 13:27:02] MILAN (Italie) (AFP) Après d’intenses tractations avec la Ligue du Nord et un accord a minima sur les retraites, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi va présenter mercredi à Bruxelles une lettre dans laquelle il s’engage à effectuer des réformes économiques.

Mais à quelques heures du sommet européen, la lettre de M. Berlusconi, dont le contenu n’a pas été révélé publiquement, avait encore besoin “de quelques mises au point et de quelques retouches”, a confié son bras droit Gianni Letta.

En début d’après-midi, le Cavaliere et son entourage étaient donc encore au travail à Rome.

Selon les médias italiens, M. Berlusconi, qui est parvenu in extremis mardi soir à un accord a minima sur les retraites avec son allié de la Ligue du Nord, indique, dans cette lettre d’une quinzaine de pages, la volonté de Rome de relever l’âge de départ des “pensions de vieillesse” de 65 à 67 ans en 2026.

Mais dans les faits, cette décision ne change pas grand chose, selon les journaux qui notent qu’en 2026, l’âge de départ devrait déjà atteindre près de 67 ans sous l’effet des réformes adoptées ces dernières années, dont celle prévoyant l’augmentation progressive de l’âge de départ en fonction de l’espérance de vie.

La Ligue est en revanche restée inflexible sur les “pensions d’ancienneté” qui permettent actuellement de partir à 60 ans avec 36 ans de cotisations et à n’importe quel âge à partir de 40 ans de cotisations.

Outre les retraites, M. Berlusconi s’engage dans cette lettre, toujours selon la presse, à adopter rapidement des mesures de relance de la croissance promises depuis cet été mais qui n’ont toujours pas été présentées en raison des divisions de la majorité.

Rome compte notamment intervenir sur la libéralisation des professions et des services publics locaux, la simplification de l’administration, la relance des chantiers d’infrastructures ou le durcissement des règles de remplacement des fonctionnaires partant à la retraite. Il souhaite aussi faciliter les licenciements.

Le gouvernement promet en outre d’accélérer sur la cession d’actifs publics en vue de réduire la dette colossale de 1.900 milliards d’euros (120% du PIB) du pays qui inquiète les marchés.

M. Berlusconi rappelle par ailleurs dans cette lettre les mesures d’austérité draconiennes adoptées ces derniers mois, d’un montant total de 60 milliards d’euros d’ici 2014, ce qui permettra à l’Italie d’atteindre l’équilibre budgétaire dès 2013.

Le chef du gouvernement italien a été mis au pied du mur dimanche par ses partenaires européens qui exigent des engagements fermes en matière de réformes et de réduction de la dette et un calendrier précis de mise en oeuvre afin de rassurer les marchés et d’éviter que l’Italie ne soit la prochaine victime de la crise de la dette, ce qui mettrait en péril l’ensemble de la zone euro.