Les experts et analystes du Fonds monétaire international ne vont pas par quatre chemins, et leur conclusion est sans appel: «Le Printemps arabe a ralenti l’activité économique en 2011 dans les pays où il est passé», lit-on dans un rapport du Fonds publié ce mercredi 26 octobre 2011 à Dubaï, dont le quotidien français Les Echos a obtenu une copie.
Ceci étant, tous les pays du monde ne sont pas logés dans la même enceinte. En effet, selon les chiffres sur les perspectives économiques trimestrielles régionales du FMI, «les riches pays pétroliers du Golfe, largement épargnés par la contestation, vont connaître des niveaux de croissance supérieurs à ceux de l’année dernière». Sachant que ces pays «ont profité de prix élevés du pétrole -en hausse de 31% par rapport à 2010- et de l’augmentation des volumes d’exportation.
Les prévisions du Fonds monétaire international tablent sur une croissance de 5,7% pour l’économie koweïtienne en 2011 (contre 3,4% en 2010); quant aux Emirats arabes unis, il enregistrerait 3,3% de croissance pour l’année en coure (contre 3,2% l’année dernière), toujours selon les estimations du FMI.
L’Arabie saoudite pourrait, elle aussi, enregistrer 2,4 point de plus par rapport à 2010, puisque le FMI crédite l’économie saoudienne d’une croissance de 6,5% en 2011 (4,1% en 2010).
2,1 points de plus par rapport à 2010, c’est également l’estimation de la croissance du Qatar, avec 18,7%, contre 16,6% en 2010, «grâce à son industrie gazière en pleine croissance».
Oman complète le tableau des pays de la région à qui les analystes du FMI estiment qu’ils enregistreront une croissance positive. Selon eux, même si ce pays a connu son “Printemps arabe“, sa croissance en 2011 s’élèverait à 4,4% contre 4,1% en 2010.
Alors quels sont pays qui risquent de connaître une croissance nulle voire négative?
Le premier d’entre eux, selon l’institution monétaire internationale, c’est évidemment la Tunisie, «berceau du Printemps arabe», qui aura «une croissance nulle en 2011 après avoir atteint 3,1% en 2010».
Idem pour l’Egypte qui verra chuter sa croissance, «où le PIB ne devrait progresser que de 1,2% en 2011 contre 5,1% en 2010».
Dans leurs analyses, les experts du Fonds estiment que «la Libye présente des perspectives bien plus sombres…», à cause des huit mois de conflit armé que le pays vient de vivre. Ainsi, le FMI souligne que “le PIB réel (de la Libye, NDLR) devrait se contracter de plus de 50%”, et ce même s’il exportait 1,65 million de baril/j avant la révolte contre Kadhafi…
Quatrième pays touché par le Printemps arabe, la Syrie, lequel pays verrait se contracter de 2% son économie.
Enfin, le Yémen n’est pas en reste, dont l’économie se contracterait de 2,5% en 2011, prévoit le FMI, contre une croissance de 8% en 2010.
En revanche, les perspectives sont excellentes pour les pays pétroliers du Golfe épargnés par la contestation, qui ont profité de prix élevés du pétrole -en hausse de 31% par rapport à 2010- et de l’augmentation des volumes d’exportation.
L’économie du Koweït devrait ainsi croître de 5,7% contre 3,4% en 2010 et celle des Emirats arabes unis de 3,3% contre 3,2% l’année dernière.
L’économie saoudienne va croître de 6,5% en 2011 après 4,1% en 2010, et celle du Qatar va exploser à 18,7%, contre 16,6% en 2010, grâce à son industrie gazière en pleine croissance.
Oman, qui semble avoir mis derrière lui des troubles sociaux limités au printemps, va enregistrer une croissance de 4,4%, contre 4,1% en 2010.