Même s’il ne s’agit que des résultats préliminaires, et ce presque 72 heures après le vote du 23 octobre de l’élection de la Constituante, la victoire –écrasante même, du parti Ennahdha ne fait pas le moindre doute maintenant. Du coup, la presse étrangère ne parle que ça.
Ainsi, pour leparisien.fr, “Ennahdha, le mouvement islamiste tunisien, est proche du pouvoir. En ayant raflé une majorité des suffrages, dimanche, à l’occasion de ces premières élections libres depuis la chute de Ben Ali, le chef d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a jugé «naturel» que son parti dirige le prochain gouvernement“. Et “le gouvernement doit être composé le plus tôt possible, dans un délai qui n’excède pas un mois“.
Le quotidien français poursuit en soulignant que des tractations ont déjà commencé pour la formation du nouveau gouvernement. Dans cet ordre d’idées, “à Tunis, les yeux se tournent alors vers Moncef Marzouki, le chef du Congrès pour la République (CPR, gauche nationaliste), lui aussi ancien opposant à Ben Ali…“. Mais toujours selon la même source, deux noms circulent, “ Mustapha Ben Jaafar, chef du parti Ettakatol, qui a déjà fait savoir qu’il était candidat“, et “Ahmed Mestiri, opposant historique de Bourguiba“.
De son côté, lefigaro.fr va dans le même sens en titrant: “Les islamistes tunisiens face au défi du pouvoir en Tunisie“, et rappelle que “les premiers résultats officiels semblent confirmer la victoire écrasante d’Ennahda“, mais ajoute : “Les vainqueurs doivent former des alliances, s’imposer dans l’appareil d’État et répondre aux attentes du pays“. Dans le texte de l’article, on trouve deux intertitres évocateurs tels que “Pacte avec le diable“, “Le fardeau de la crise“.
Lesechos.fr abonde dans le même sens et titre sur “Tunisie: l’avance d’Ennahdha se confirme, les discussions entre partenaires politiques commencent“. Puis d’écrire : “Sans même attendre les résultats définitifs et complets, le chef du parti de gauche Ettakatol, Mustapha Ben Jaafar, a annoncé à l’AFP que les discussions pour la constitution d’un exécutif après l’installation de l’Assemblée constituante avaient commencé, notamment avec les islamistes d’Ennahdha“.
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