Catastrophes naturelles : les télécoms doivent permettre de sauver des vies

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étruit par un tremblement de terre à Ercis, en Turquie, le 26 octobre 2011 (Photo : Dimitar Dilkoff)

[27/10/2011 15:33:18] GENEVE (AFP) Les télécommunications modernes peuvent sauver des vies en cas de catastrophes naturelles et des procédures concrètes et applicables dans tous les pays, y compris les plus pauvres, doivent être mises en place pour s’y préparer, selon les ministre des TIC réunis jeudi à Genève.

“L’an passé, les catastrophes naturelles allant des sécheresses aux éruptions volcaniques ont tué et blessé plus d’un million de personnes dans le monde”, a rappelé Brahima Sanou, membre de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), dont le congrès se termine jeudi.

Dans ce contexte, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont essentielles tant pour prévoir ces catastrophes que pour ensuite organiser les secours.

“Il incombe aux gouvernements et aux institutions internationales d’oeuvrer de concert à trouver des solutions pour atténuer la souffrance et réduire l’impact des catastrophes et les TIC jouent un rôle primordial en matière de préparation mais également d’information sur la manière dont il faut y réagir”, estime Saeed Ahmad Khan, vice-ministre en charge des TIC au Pakistan.

Après le tremblement de terre de 2005, “l’infrastructure que nous avons choisie de remettre en état en priorité était celle des TIC”, car selon M. Kahn, c’est celle qui permet de remettre toutes les autres en état par la suite.

Le Surinam a lui tiré les leçons des inondations qui ont ravagé le pays en 2006. “A l’époque nous n’avions aucun plan d’urgence et la logistique était insuffisante pour nourrir et soigner les personnes évacuées”, raconte son ministre de la communication, Falisie Pinas.

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ée de Bangkok, le 27 octobre 2011 (Photo : Tang Chhin Sothy)

“Nous avons aujourd’hui des dispositifs de secours en matière de télécoms: les pylônes et les stations de base (pour le mobile) ont été installés en altitude pour résister aux inondations”, explique-t-il.

De son côté, l’Ouganda, qui en 2007 a connu des glissements de terrain meurtriers, qui ont détruit le système de communication et ainsi empêché l’arrivée des secours, s’est doté grâce à l’aide de l’UIT d’un système de communication par satellite, qui peut servir en cas d’urgence, indique le ministre ougandais des TIC, Ruhakana Rugunda.

Le Sénateur en charge des TIC aux îles Grenades, Arley Gill, a également souligné l’importance d’utiliser les télécoms en amont pour la prévision et la détection des catastrophes naturelles. “Les systèmes d’alerte précoce peuvent nous permettre de nous préparer”.

Grâce aux systèmes informatiques de prévisions météo, “nous avons constaté des progrès dans différentes régions du monde et nous sommes convaincus qu’elles pourraient nous être utiles”, plaide-t-il, ajoutant “qu’il faut partager la technologie car le développement économique ne doit pas être discriminatoire en ce domaine: sauver des vies humaines”.

Si certains pays soulignent le prix de ces équipements et la nécessaire aide qui doit leur être apportée pour les acquérir, le directeur général de l’autorité de régulation des Emirats Arabes Unis, Mohamed Al Ghanim, a rappelé qu’avant de communiquer il fallait d’abord savoir quoi communiquer.

Il a incité l’UIT à diffuser, parmi ses membres, une liste de données fondamentales qu’ils devront pouvoir donner aux sauveteurs en cas d’urgence: situation des hôpitaux, nombre de lits, salles d’opérations disponibles ou encore la liste des bâtiments pouvant être réquisitionnés pour l’hébergement d’urgence.