Tunisie – Elections : Des interrogations sur l’avenir de la Tunisie… dans la presse étrangère

Par : Tallel

“Tunisie : percée électorale de l’inconnu Hechmi Hamdi“, “Ennahda, le cadeau empoisonné de Ben Ali“, “Faut-il craindre une menace islamiste en Tunisie?“, “ Ennahda en France: le vote qui dérange“… ce sont là entre autres titres de la presse internationale sur les élections de la Constituante en Tunisie.

Ainsi, rfi.fr tente de percer, dans un long article, le mystère du succès électoral de l’homme d’affaires Hechmi Hamdi. «Hechmi Hamdi est l’homme par qui la surprise et le scandale arrivent. Cet aventurier de la politique réalise, d’après les résultats les plus récents, le deuxième meilleur score aux premières élections libres en Tunisie depuis le renversement du gouvernement de Ben Ali. Ce milliardaire installé à Londres reste une énigme». Selon la correspondante de RFI à Tunis, l’“homme mystérieux“ M. Hamdi a réalisé “un score électoral inattendue“, basé sur “un programme populiste“.

Pour Taoufik Ben Brik, s’exprimant sur le site Maghreb Emergent mais repris par slateafrique.com, “Ennahda est  cadeau empoisonné de Ben Ali“. «L’écrivain tunisien dresse un sombre tableau de son pays et pense que la Tunisie est «la seule révolution dans l’histoire qui s’est suicidée à son premier soir». Et regrette au passage: «J’ai plus envie de parler. Même d’écrire me pèse. Tout le monde peut écrire librement, maintenant. Je n’éprouve plus le besoin de m’exprimer. Surtout pas dans la presse étrangère», déclare-t-il, déçu.

Toujours dans le même ordre d’idées, «Ou voulez-vous les placer sur l’échiquier politique (les Nahdhaouis, NDLR)? Ils sont à l’extrême droite. Des ultras, je dirais. Ils utilisent la religion dans le politique alors que l’humanité est en train d’en sortir ailleurs», commente-t-il.

Dans un autre article, le site revient sur la victoire d’Ennahdha, avec cette question “Comment se fait-il que la communauté tunisienne de France ait voté dans sa grande majorité pour le parti islamiste Ennahda?“. «Je ne comprends pas. Ils vivent dans un pays moderne, ouvert et laïc qui est loin de connaître les mêmes problèmes sociaux, économiques et identitaires que la Tunisie. Je ne croyais pas qu’ils seraient eux aussi séduits par la propagande islamiste», s’étonne Adel, 40 ans, ingénieur dans une entreprise de travaux publics, interrogé par le portail. Lire l’article.

Le quotidien français la-croix.info pose d’emblée la question: “Faut-il craindre une menace islamiste en Tunisie?“. Pour y répondre, il a recueilli les propos deFayçal Cherif, chercheur en histoire contemporaine, spécialisé notamment dans la propagande et l’imaginaire collectif, pour qui “le parti Ennahdha fera tout pour sortir de l’alternative dictature ou violence“. Il précise que «La révolution tunisienne n’est pas une révolution au sens classique du terme, dans la mesure où elle est sans idéologie. Et contrairement à ce qu’il se dit, le vote de dimanche dernier, 40 à 45% des voix pour Ennahdha, n’est pas un plébiscite pour le parti islamique». 

 

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