Crise de la dette : pas de négociations avec Pékin, affirme le directeur du Fonds européen

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à Lisbonne (Photo : Luis Manuel Neves)

[28/10/2011 05:10:07] PEKIN (AFP) “Il n’y a pas de négociations en cours avec la Chine” sur des investissements chinois dans le Fonds européen de stabilité financière (FESF), a indiqué vendredi à Pékin son directeur, Klaus Regling, évoquant seulement “des consultation régulières”.

M. Regling effectue une visite en Chine au lendemain de l’annonce d’un accord anticrise en Europe qui prévoit notamment le renforcement de la capacité d’action du FESF pour aider les pays surendettés.

Sa visite avait été perçue comme une tentative du FESF pour obtenir un soutien financier de la Chine, deuxième économie mondiale qui détient déjà de la dette européenne. Mais “il n’y a pas de négociations en cours avec la Chine”, seulement des “consultations régulières à un stade préliminaire”, a déclaré M. Regling en avertissant: “il n’y aura pas d’accord aujourd’hui”.

“J’ai eu des contacts suivis avec les autorités chinoises, elles sont des acheteurs réguliers des obligations du FESF”, a dit M. Regling lors d’une conférence de presse, précisant que l’Asie avait acquis 40% des obligations du Fonds cette année.

La zone euro a décidé lors de son sommet de crise à Bruxelles de démultiplier la puissance de feu du FESF pour les pays en difficulté, l’Italie ou l’Espagne. Sa capacité d’intervention passerait à 1.000 milliards d’euros. Selon des diplomates européens, Pékin serait prêt à abonder le FESF, mais aucun responsable chinois n’a pour l’instant confirmé cette information.

“La Chine pourrait être désireuse de contribuer entre 50 et 100 milliards de dollars au FESF ou à un fonds nouveau monté sous sa houlette en collaboration avec le FMI, a indiqué vendredi le Financial Times citant une source proche du gouvernement chinois.