Les besoins en électricité ne cessent d’augmenter d’une année à l’autre. A la
Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), on indique que cette
demande évolue de 6% en moyenne par an. Durant l’été 2010, la pointe de la
demande a atteint 3.024 MW, le 13 juillet, soit une augmentation de 13,7% par
rapport à l’été 2009.
Pour cette satisfaire cette demande, la STEG prévoit l’installation de deux
centrales de production d’électricité disposant d’un cycle combiné mono-arbre.
L’objectif est de satisfaire la pointe de la demande prévue à l’horizon
2014-2015. Les deux centrales disposent respectivement d’une puissance unitaire
comprise entre 400 et 500 MW pour un coût d’investissement de 1.280 millions de
dinars.
La première, dont l’appel d’offres a été lancé au mois de juillet 2011, sera
installé à Sousse d’ici 2014. La deuxième, dont l’appel d’offres sera lancé
avant fin octobre, sera installé à Kalaât Landlous d’ici 2015.
Nouveaux projets…
D’autres projets ont déjà été mis en place, à l’instar de la station de Gannouch,
d’une puissance de 416 MW, avec un coût de 700 millions de dinars, opérationnel
depuis juin 2011. Il s’agit de la première station en son genre en Tunisie. De
même, il a été procédé à la mise en place d’un cycle combiné mono-arbre à
Sousse, d’une puissance de 424 MW et dont le coût s’élève à 560 millions de
dinars.
Et en comparaison à un cycle combiné classique qui dispose d’un rendement
énergétique de 51%, ce type de centrale «mono-arbre» se caractérise par un
rendement d’environ 58%.
L’installation de deux autres centrales similaires est prévue, afin de
satisfaire la pointe de la demande prévue à l’horizon 2014-2015, avec une
puissance unitaire comprise entre 400 et 500 MW chacune et un coût total de
1.280 millions de dinars.
L’éolien…
En ce qui concerne l’énergie éolienne, la STEG a également développé la mise en
place de centrales afin de renforcer le réseau national de production
d’électricité. Les dernières en date sont celles de Métline-Alia et Kéchabta
dans le gouvernorat de Bizerte, de 46 et 45 éoliennes, avec une puissance totale
de 120 MW.
Selon la STEG, les travaux de réalisation de ces deux projets ont été entamés
depuis 2009. Ils font actuellement l’objet d’une extension de puissance par
l’ajout de 26 éoliennes par site, pour un coût estimé à 305 millions d’euros. On
vise à porter le nombre total d’éoliennes à 143 et la puissance totale à 190 MW.
On affirme que ce projet permettra d’augmenter la puissance installée de
l’énergie éolienne à plus 240 MW. La centrale d’El Haouaria, mise en service
depuis 2000, produit 55 MW.
L’objectif est également de d’augmenter la part des énergies renouvelables dans
la génération de l’électricité à 5%, de réduire les dépenses en matière de
combustibles fossiles et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Plus de 3.500 MW…
On souligne qu’une vingtaine de centrales de production d’électricité sont
exploitées par le parc de la STEG. Il s’agit de centrales thermiques, de cycles
combinés, de turbines à gaz, de centrales hydrauliques et d’éoliennes. Elles
totalisent une puissance installée de 3.217 MW.
En 2010, ce parc a permis d’injecter 11.569 Gwh sur le réseau national
d’électricité. Ce qui a permis une augmentation de 7% de la production par
rapport à 2009. Il est à noter que la capacité de production de la STEG a
enregistré une augmentation de plus de 2.900%, en une cinquantaine d’années,
passant de 116 MW en 1962 à 3.517 MW en 2011.