Orly le 30 octobre 2011 (Photo : Alexander Klein) |
[31/10/2011 13:23:48] PARIS (AFP) La direction d’Air France estimait lundi pouvoir assurer au moins 85% des vols de la compagnie aérienne alors que les stewards et hôtesses de l’air entamaient leur troisième jour de grève.
Lundi matin, quelque 70 vols, dont quatre long-courriers, ont été annulés au départ des aéroports parisiens Roissy-Charles de Gaulle et Orly, sur le millier de vols prévus, selon des sources aéroportuaires, laissant ainsi supposer une certaine efficacité des mesures prises par la compagnie pour limiter les conséquences de la grève.
Depuis le début du mouvement, la direction a fait appel à des compagnies partenaires et à ses filiales, limité à 100 environ le nombre de passagers par avion sur la base d’une hôtesse ou steward pour 50 passagers, et demandé le renfort d’environ 200 cadres.
Les principaux syndicats des personnels navigants ont dénoncé une absence de négociations avec la direction, alors que la direction d’Air France a réaffirmé que “la porte des négociations a toujours été ouverte, depuis le début”.
Orly le 30 octobre 2011 (Photo : Alexander Klein) |
Comme la veille, la direction se déclare confiante dans le transport d’une grande majorité de ses clients. “Lundi, nous estimons pouvoir assurer 85% de nos vols. Dimanche, nous avons réalisé 88% des vols prévus et transporté 120.000 passagers”, a précisé une porte-parole de la compagnie.
“Aucune annulation de dernière minute n’était constatée aujourd’hui (lundi) à 11h00”, a ajouté la porte-parole.
Le ministre français des Transports, Thierry Mariani, a qualifié, lundi matin à la radio RMC, cette grève d'”irresponsable” et craint que celle-ci se traduise par de “nouvelles pertes” financières pour la compagnie confrontée à une rude concurrence.
Six des sept syndicats d’hôtesses et stewards sont à l’origine de cette grève contre une réduction des personnels de cabine, qui, selon eux, mettrait en danger la sécurité des passagers.
Lundi deux syndicats minoritaires ont annoncé qu’ils sortaient du conflit après avoir négocié avec la direction une garantie de l’emploi jusqu’à fin 2012.