Les interventions américaines vis-à-vis de la Tunisie sont nombreuses depuis janvier de cette année; la dernière en date étant bien sûr celle du président Obama saluant la jeune démocratie tunisienne au lendemain des élections.
L’ambassadeur Gordon Gray avait déjà, par communiqué, témoigné de sa satisfaction du bon déroulement des élections pour le peuple tunisien. Il a tenu à réunir des journalistes vendredi 28 octobre 2011, visiblement, pour confirmer son indéfectible soutien à la démocratie, quels que soient les résultats.
Beaucoup moins inquiet et beaucoup plus impartial que les journalistes présents, l’ambassadeur a persisté et signé: «Les Etats-Unis soutiennent un processus vers la démocratie, et pas un résultat, un parti ou un candidat», n’a-t-il cessé de marteler en réponse aux questions qui se voulaient dérangeantes. Oui, les USA espèrent travailler de concert avec le futur gouvernement, «celui que le peuple a choisi».
Concernant sa rencontre, pré-élection, avec les différents dirigeants des partis les ‘plus importants’, nous n’en apprendrons pas davantage, il a discuté avec eux des problèmes de la Tunisie, mais «ça reste privé comme échange».
Pour l’ambassadeur, ce qui intéresse le citoyen tunisien maintenant, «c’est sa poche», comprenez la relance de l’économie, et là «beaucoup de défis restent à relever, et les USA sont prêts à aider». D’ailleurs, le représentant américain a insisté sur les différentes actions menées au niveau bilatéral, outre les 2 milliards du NAPEO pour l’investissement en Afrique du Nord. Notons, entre autres, une délégation de chefs d’entreprise américains en visite en Tunisie du 31 octobre au 2 novembre, une conférence sur l’investissement, le tourisme et la franchise prévue à la mi-novembre au Département d’Etat, réunissant la diaspora tunisienne et des hommes d’affaires des deux pays, une autre organisée par la Chambre de commerce américaine sur le tourisme, etc. Les Etats-Unis ont également prévu d’occuper un stand au salon de la franchise du 7 au 9 décembre en Tunisie.
Trois axes de coopération économique sont donc au goût du jour: le tourisme, les TIC et la franchise, a précisé M. Gordon Gray.
En sortant de ce point-presse, on serait tenté de croire que sa fonction d’ambassadeur se résumerait donc à une fonction purement commerciale… Espérons qu’un câble Wiki ne viendra pas contredire cette relation tuniso-américaine politiquement très correcte.
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