Orly le 30 octobre 2011 (Photo : Alexander Klein) |
[01/11/2011 06:48:09] PARIS (AFP) De premières fissures sont apparues au troisième jour, lundi, de la grève des stewards et hôtesses d’Air France avec la sortie du mouvement de deux syndicats minoritaires, la CFDT et la CFTC, autorisant ainsi la direction à programmer mardi plus de 90% des vols.
La direction d’Air France prévoit d’assurer “plus de 90%” de ses vols mardi, le quatrième et en principe avant-dernier jour de grève des personnels de cabine, a-t-elle annoncé lundi soir dans un communiqué, tout en soulignant “l’essoufflement du conflit”, qui a débuté samedi.
La direction s’est félicitée d’avoir pu réaliser lundi “plus de 90% de son programme, soit un niveau supérieur aux 85% annoncés” dimanche. “Aucun vol n’a été annulé en dernière minute, ni à Charles-de-Gaulle, ni à Orly”, a souligné Air France. “Plus de 120.000 passagers auront été transportés dans la journée, ce qui est proche d’une journée d’exploitation normale”, a poursuivi la direction. “81% des vols sont partis avec moins de 15 minutes de retard” et “le taux de remplissage des avions long-courriers est en hausse, à 82%”, a-t-elle aussi fait valoir.
Orly le 30 octobre 2011 (Photo : Alexander Klein) |
Cet objectif a été rendu possible par la reconduction de mesures, déjà prises par la direction depuis le début de la grève, comme le recours aux compagnies partenaires et aux filiales, la limitation du nombre de passagers par avion sur la base d’une hôtesse ou steward pour 50 passagers, et le renfort d’environ 200 cadres.
Deux syndicats minoritaires d’hôtesses et stewards d’Air France, la CFDT et la CFTC, ont décidé lundi de sortir du conflit après avoir négocié une garantie de l’emploi jusqu’à fin 2012.
La CFTC, qui a recueilli 8% des voix aux élections professionnelles de mars dernier, et la CFDT (4%), l’un et l’autre à l’origine de la grève contre une réduction du personnel de cabine avec l’Unsa (22%), le SNPNC-FO (21%), la CGT (10%) et SUD (6%), ont décidé de sortir du conflit après avoir négocié une garantie de l’emploi jusqu’à fin 2012 avec la direction.
L’Unac (CFE-CGC), principal syndicat des quelque 15.000 hôtesses et stewards de la compagnie (28% des voix), ne s’était pas joint au mouvement.
Pour la direction, la décision des deux syndicats minoritaires est “une bonne nouvelle qui vient confirmer l’essoufflement du mouvement (et qui) est bien la preuve que la porte du dialogue n’a jamais été fermée avec les syndicats”, a déclaré à l’AFP Jean-Charles Trehan, directeur des relations presse d’Air France.