élos Vénizélos et le Premier ministre grec George Papandréou à Bruxelles le 27 octobre 2011 (Photo : Georges Gobet) |
[01/11/2011 09:09:29] PARIS (AFP) Les Bourses européennes dégringolaient mardi matin, plombées notamment par le plongeon des valeurs bancaires, les investisseurs étant à nouveau inquiets pour la zone euro après la décision de la Grèce d’organiser un referendum sur le plan d’aide décidé à Bruxelles.
A l’ouverture, la Bourse de Paris affichait un recul de 1,89%, Francfort de 3,37%, Londres de 1,71%. La Bourse de Madrid chutait de son côté de 2% et Milan de 3%. Une trentaine de minutes après le début de la séance, toutes ces places financières accentuaient leur pertes, notamment Paris (-3,28%)
L’Asie n’a pas échappé à la morosité, la Bourse de Tokyo cédant 1,70%, Hong Kong 2,49%, tandis que Shanghai parvenait à finir à l’équilibre.
La réapparition des inquiétudes concernant les dettes publiques dans la zone euro a également déprimé la Bourse de New York lundi soir, le Dow Jones perdant plus de 2%.
à Tokyo (Photo : Kazuhiro Nogi) |
Lundi, les places financières européennes s’étaient déjà fortement repliées, victimes de prises de bénéfices, de pressions persistantes sur la dette de l’Italie et de doutes grandissants concernant l’application du plan conclu dans la douleur jeudi dernier entre les dirigeants européens pour sortir de la crise.
Dans la soirée, l’inquiétude s’est accentuée après l’annonce de la Grèce d’organiser un référendum et un vote de confiance au Parlement sur une partie de l’effacement de dette publique du pays inclus dans l’accord de Bruxelles.
Ce referendum “a pris les marchés par surprise et les a choqués”, a souligné à Paris le courtier IG Market dans sa note quotidienne.
“Que va-t-il se passer si le peuple dit +Non+? Le risque est que la communauté internationale coupe l’arrivée d’argent et que le pays finisse par quitter l’euro. Il y a de quoi inquiéter sérieusement les investisseurs”, a commenté à Francfort Christoph Weil, analyste de Commerzbank. “Le risque d’une faillite à la Lehman (Brothers) a encore grandi”, a estimé Holger Schmieding, économiste de la banque Berenberg, qui juge “plus important que jamais de construire un pare-feu autour de la Grèce pour prévenir une contagion à l’Italie”.
Les titres des banques européennes étaient les premiers à sombrer, notamment à Paris où les principales banques perdaient 10 à 12% — en premier lieu BNP Paribas et la Société Générale — et à Francfort avec des dégringolades allant jusqu’à 9% pour la Commerzbank.
L’annonce lundi du dépôt de bilan du courtier américain MF Global, très exposé à la dette publique des pays de la zone euro et première victime de la crise européenne, a également alimenté l’inquiétude des investisseurs.
En outre, la publication mardi d’un mauvais indicateur économique chinois est venu aggraver la situation, les marchés étant toujours très sensibles au moindre signe de ralentissement en Chine.
L’expansion de l’activité manufacturière dans le pays s’est en effet ralentie au mois d’octobre en raison d’un fléchissement brutal des commandes reçues par les exportateurs.