Tunisie : Les enjeux de la Bourse de Tunis après les élections

Quelles sont les perspectives de la Bourse de Tunis
après les élections? C’est
la question que s’eet posé Adel Grar, président de l’Association des
Intermédiaires en Bourse (AIB) et directeur général de l’intermédiaire boursier
Amen Invest lors d’une rencontre organisée la veille du scrutin par Amen Invest
visant à décortiquer les enjeux du marché financier tunisien dans une nouvelle
phase de transition.

Alors que l’impact du «séisme politique» sur l’économie tunisienne en général
durant l’année en cours cristallise les débats dans les médias, le marché
financier a enregistré, au terme du troisième trimestre, un rebond significatif
comportant une forte dose de rattrapage par rapport au premier trimestre, ce qui
laisse présager une croissance économique, d’ici la fin de l’année, positive,
synonyme d’exploit étant donnée la conjoncture sociopolitique du pays.

Après les élections, les perspectives de la Bourse de Tunis dans cette période
de transition seraient, selon M. Grar, marquées par deux faits majeurs, à savoir
une instabilité à court terme qui va se traduire par une grande volatilité sur
le marché, mais aussi l’émergence sur le moyen et long termes d’une économie
tunisienne plus solide.

Instabilité … volatilité … spéculation

Cette instabilité qu’a connue la Tunisie depuis le début de l’année sur les
plans économique, social et politique a généré une volatilité qui s’est
traduite, notamment, par des mouvements brusques au niveau des cours que ce soit
à la hausse ou à la baisse et qui sont générateurs également d’opportunités de
spéculation. En effet, «ces opportunités comportent un risque important et
requièrent une parfaire connaissance du marché», explique M. Grar qui estime que
ces mouvements vont se retrouver probablement au niveau des petites
capitalisations.

Pour pouvoir profiter de ces mouvements de marché, un seul mot d’ordre: la
réactivité. «Pour pouvoir être réactif, il faut disposer non seulement des
ressources humaines nécessaires mais aussi des moyens techniques. La décision de
vente ou d’achat n’est concrète ou effective que via le passage de l’ordre dans
des conditions optimales», souligne le président de l’AIB.

L’économie tunisienne ne peut que remonter la pente …

Par ailleurs et selon M. Grar, la Libye se transformerait dans quelques mois en
un grand chantier à ciel ouvert où nos entreprises et notre main-d’œuvre
pourrait tirer un grand profit. Surtout certaines barrières à l’investissement
sont levées grâce à la révolution. «Compte tenu de ces deux éléments, les
perspectives sont prometteuses pour les sociétés tunisiennes avec des
opportunités d’investissement qui se créent même dès aujourd’hui»,
souhaite-t-il.

Ainsi, le marché financier tunisien devrait en tirer profit. Cependant sous
certaines conditions. En tant qu’intermédiaire en Bourse, le directeur général
d’Amen Invest a précisé qu’il faut faire un travail de recherche approfondi sur
les sociétés et leurs perspectives afin de détecter les «gagnants» de demain,
déterminer les meilleurs points d’entrée et surtout diversifier le risque.