La chef de l’Eglise anglicane pour la taxe Tobin, en réponse aux “indignés”

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êque de Canterbury Rowan Williams en visite à Harare au Zimbabwe le 9 octobre 2011 (Photo : Jekesai Njikizana)

[02/11/2011 09:01:53] LONDRES (AFP) La plus haute autorité de l’église anglicane, l’archevêque de Canterbury Rowan Williams, a apporté son soutien à une taxe sur les transactions financières ou “taxe Tobin”, parmi les mesures susceptibles de répondre aux demandes des “indignés” qui campent sur le parvis de la cathédrale Saint Paul à Londres.

Dans un commentaire publié mercredi dans le Financial Times, l’archevêque estime que le campement des manifestants anticapitalistes “traduit l’exaspération généralisée (du public) à l’égard du monde de la finance” et “le sentiment, fondé ou non, que la société toute entière paye pour les erreurs et responsabilités des banquiers”.

L’archevêque estime qu’il est temps d’être plus précis” dans les réponses à apporter à situation financière, en s’appuyant sur un document du Vatican publié la semaine dernière qui recommande une stricte séparation des activités de détail et d’affaires des banques, une recapitalisation des banques et l’adoption de la “taxe Tobin” sur les transactions financières.

Cette taxe d’un taux minime, (0,05%) qui serait levée sur les actions, obligations et transactions de devises pour investir dans l’économie réelle, est soutenue “par un nombre significatif d’experts”, note l’archevêque, citant le financier George Soros et le fondateur de Microsoft Bill Gates.

C’est la première fois que la plus haute autorité de l’Eglise anglicane s’exprime sur le fond depuis l’occupation entamée le 15 octobre par les “indignés” du parvis de la cathédrale, en plein coeur de la City.

Le campement, qui dépasse désormais 200 tentes, a profondément divisé l’Eglise d’Angleterre, entraînant la démission de trois de ses responsables, dont le doyen de la cathédrale, très critiqué pour avoir appelé à une action légale pour déloger les manifestants.

Les autorités de Saint Paul ont finalement décidé de ne pas entamer d’action en justice pour déloger les militants, suivis mardi par la municipalité, qui a suspendu son action mardi pour faire démonter les tentes.