éennes, Jean Leonetti, à Zagreb le 6 octobre 2011 (Photo : -) |
[03/11/2011 11:00:42] PARIS (AFP) Le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, a estimé mercredi sur RTL que la zone euro pouvait “se passer” de la Grèce, tout comme elle peut “surmonter” la difficulté que représente pour elle ce pays actuellement au bord de la faillite.
Pour M. Leonetti, “l’euro et l’Europe peuvent survivre” à une sortie de la Grèce, hypothèse soulevée par un référendum, en raison de son poids économique, à savoir “2% du PIB de la zone euro et 4% de la dette de la zone euro”.
“Il ne faut pas se faire d’illusion, si la Grèce ne veut pas le plan, elle n’aura pas l’argent”, a expliqué le ministre, reprenant le message délivré mercredi soir par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel au Premier ministre grec Georges Papandréou.
“Vous ne pouvez pas avoir la solidarité de 17 pays sans avoir la contrainte, la discipline budgétaire. Et dans ce cas, le pays va à la faillite, et il sortira obligatoirement de la zone euro; mais ça sera une décision du peuple grec, on n’a pas à décider à sa place”, a souligné M. Leonetti.
Selon lui, “la Grèce est à la fois quelque chose que l’on pouvait surmonter et en même temps quelque chose dont on peut se passer”.
“On peut les aider, les sauver mais on ne peut pas les sauver malgré eux. Ce n’est pas parce que la potion est amère qu’il ne faut pas la prendre, parce que le malade est très gravement malade”, a insisté le ministre.
“L’euro et l’Europe peuvent survivre à ça”, a-t-il martelé, “mais pour moi qui suis ministre des Affaires européennes, c’est serait un coup moral et au moral; mais sur le plan économique, c’est possible”.
Quant à l’impact possible d’un tel scénario, M. Leonetti prédit “l’explosion” des banques grecques mais des conséquences gérables pour les banques françaises, dont “l’exposition à la dette grecque est entre 8 et 10 milliards d’euros, c’est-à-dire le chiffre de recapitalisation des banques françaises pendant le premier semestre”.
Le régulateur européen (EBA) a évalué à 8,8 milliards d’euros les besoins de fonds propres supplémentaires des banques françaises, montant qu’elles devront mettre en réserve d’ici fin juin 2012.