Chevrolet, emblème de la culture américaine, fête son centenaire

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ée à New York le 21 avril 2011 (Photo : Timothy A. Clary)

[03/11/2011 12:00:48] NEW YORK (AFP) Constructeur des iconiques Camaro et Corvette, quatrième marque de voiture la plus vendue au monde, Chevrolet, qui fête jeudi ses cent ans, est devenu un emblème de la culture américaine que le groupe cherche à vendre à l’étranger.

Le slogan adopté par le groupe dans les années 1970, “base-ball, hot dog, apple pie et Chevrolet”, “résume vraiment le côté très américain de la marque”, explique l’analyste Michelle Krebs. Des voitures “pratiques”, “reflétant certaines valeurs” et “abordables”.

“Toutes les familles aux Etats-Unis ont eu une Chevrolet”, affirme la spécialiste du site edmunds.com.

Célébré dans plus de 700 chansons, Chevrolet, qui a depuis sa création vendu plus de 209 millions de véhicules, doit pourtant son nom à un pilote de course né en Suisse, qui a grandi en France avant d’émigrer aux Etats-Unis, Louis Chevrolet.

William Durant, fondateur quelques années plus tôt de General Motors avant d’en être évincé pour des problèmes financiers, s’est associé à lui en 1911, espérant capitaliser sur le succès du sportif.

Ensemble ils créeront à Détroit la première Chevrolet, la Series C Classic Six, une voiture de luxe imposante et capable d’atteindre les 105 km/h. Son prix à l’époque était de 2.150 dollars, environ 50.000 dollars d’aujourd’hui.

Mais c’est le lancement du Model H en 1914, destiné à concurrencer la première voiture accessible au plus grand nombre, la Ford T, qui a permis l’essor de la compagnie.

La rivalité entre les deux constructeurs ne cessera plus. Chacun a ses aficionados, “des acheteurs fidèles qui critiqueront de toute façon la marque opposée”, des conducteurs de Chevrolet Camaro qui jamais n’achèteront de Ford Mustang, note Michelle Krebs.

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ée à New York le 21 avril 2011 (Photo : Timothy A. Clary)

La gamme de la marque est aujourd’hui très large, depuis les citadines Sonic ou Spark, jusqu’au pick-up Silverado, en passant par les véhicules tous terrains de loisirs comme l’Equinox.

Solidement ancré aux Etats-Unis, Chevrolet souhaite maintenant devenir une marque reconnue mondialement.

Dès le début de son existence, le constructeur a exporté ses véhicules en Europe et en Afrique du Sud. Le premier concessionnaire chinois a débuté ses activités en 1921. Et le groupe a achevé la construction de sa première usine hors des Etats-Unis en 1924, à Copenhague (Danemark).

Mais l’objectif est devenu plus ambitieux. Chevrolet souhaite depuis une dizaine d’années “devenir une marque comme Apple, Coca-Cola ou Disney”, un produit représentant l’Amérique, explique un de ses responsables en communication, Tom Wilkinson.

Le succès du film de science fiction “Transformers”, dans lequel un personnage se transforme en une Camaro jaune, a contribué à la popularisation de la marque auprès d’une clientèle plus jeune, notamment en Europe et en Asie, note Tom Wilkinson.

Fort de ces atouts, le groupe veut désormais “vendre les mêmes modèles à travers le monde”, indique Michelle Krebs. Des voitures comme la Malibu sont maintenant disponibles partout.

Chevrolet “fait des gros efforts en Chine”, est présent depuis longtemps en Amérique du Sud” et s’emploie à “conquérir l’Inde et la Russie”, ajoute l’analyste.

En 2009, année où le groupe a installé le siège de ses opérations internationales à Shanghaï, la Chine est devenue son troisième marché derrière les Etats-Unis et le Brésil.

Au total, la marque a vendu 4,26 millions de voitures et de pick-up dans le monde en 2010. Et au rythme actuel, elle pourrait battre cette année ce record de vente, estime le responsable commercial du groupe Chris Perry.