Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) vient de publier son
rapport sur le développement humain (RDH) 2011, dans la capitale danoise,
Copenhague, et qui fournit une mesure composite de trois dimensions de base du
développement humain, à savoir la santé, l’éducation et le revenu. La Tunisie y
occupe le 94ème rang mondial (sur 187 pays étudiés).
Cette année, ce rapport s’intitule «Durabilité et équité: un meilleur avenir
pour tous» et se concentre sur les enjeux liés à l’environnement en prônant
l’utilisation de nouvelles sources de financement assurant un développement
équilibré et le recours aux énergies renouvelables.
De ce fait, «les investissements améliorant l’équité en matière d’accès aux
énergies renouvelables, à l’eau, à l’assainissement et aux soins de santé
reproductive, par exemple, pourraient être synonymes de progrès, aussi bien en
termes de durabilité que de développement humain», estime Helen Clark,
administratrice du PNUD.
Les auteurs dudit rapport, tout en reconnaissant des progrès réalisés au cours
40 dernières années dans les pays arabes, soulignent cependant que «cette région
demeure confrontée à de nombreux enjeux environnementaux dont la pollution des
villes, la dégradation des terres et les pénuries d’eau».
Les experts onusiens rappellent également que «la région arabe est la plus aride
de la planète et que les problèmes liés à l’eau touchent plus de 60% des
personnes vivant dans l’extrême pauvreté». C’est aussi la région du monde qui
enregistre la plus grande pollution urbaine et la plus dépendante des
combustibles fossiles. Ils recommandent donc une plus grande utilisation, au
niveau planétaire, des énergies renouvelables ou propres (solaire, éolienne..),
et ce au-delà des 20 pays les plus industrialisés, lesquels concentrent pas
moins de 90% des investissements mondiaux dans les énergies propres.
C’est dans cette optique du reste que le rapport lance une sorte d’avertissement
à propos de la désertification et de la raréfaction des ressources, qui seraient
«susceptibles d’aggraver les problèmes actuels des pays arabes, où les habitants
des terres non arables sont les plus nombreux (25% de la population), devant
l’Afrique sub-saharienne (22%)».
Mais globalement, les experts du PNUD appellent à “une initiative énergétique
mondiale“ à même de fournir de l’électricité aux personnes qui en sont privées,
qui sont estimées à 1,5 milliard de personnes