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| éacteur n°1 de la centrale de Fukushima, le 14 octobre 2011 au Japon |
[04/11/2011 06:53:33] TOKYO (AFP) La compagnie d’électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a annoncé vendredi s’attendre à une perte nette de 576,3 milliards de yens (5,20 milliards d’euros) pour l’exercice 2011-2012 en cours, à cause des frais liés à l’accident de la centrale de Fukushima.
Tepco doit payer une importante facture de pétrole et gaz pour faire fonctionner des centrales thermiques afin de pallier l’arrêt de la plupart de ses réacteurs nucléaires, et débourser des sommes importantes pour parvenir à stabiliser la situation dans le complexe Fukushima Daiichi.
Tepco est en butte au plus grave accident atomique survenu dans le monde depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986, sur ce site construit à 220 km au nord-est de Tokyo.
Outre le fait que sa production d’électricité et ses revenus annuels afférents seront moindres, la compagnie est étranglée par des frais imprévus à cause de l’arrêt brutal des dix réacteurs des centrales Fukushima Daiichi et Fukushima Daini, à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars.
La compagnie s’attend à un chiffre d’affaires annuel de 5.082 milliards de yens (46,2 milliards d’euros), contre 5.146 milliards de yens un an auparavant.
Même si elle promet d’économiser 237,4 milliards de yens cette année, elle redoute un déficit d’exploitation de 412,2 milliards de yens (3,75 milliards d’euros), alors qu’elle avait dégagé un profit opérationnel de 357 milliards lors de l’exercice budgétaire passé, bouclé le 31 mars.
Tepco avait cependant déjà affiché une perte nette colossale de plus de 1.250 milliards de yens (plus de 11 milliards d’euros) l’année dernière, ses finances ayant été ravagées en fin de période par des dépréciations massives liées à l’accident survenu moins d’un mois avant la clôture de l’exercice 2010-2011.
Les prévisions de résultats pour cette année ont été annoncées dans le cadre d’un plan pluriannuel sur lequel la compagnie s’est engagée afin de recevoir l’assistance des pouvoirs publics pour indemniser les victime du désastre atomique.
Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leur domicile, des agriculteurs d’abandonner leurs terres et des entreprises de mettre la clef sous la porte dans la région de la centrale.
