C’est à la faveur d’une réception organisée, il y a quelques jours, à l’ambassade d’Algérie à Tunis, que Hamadi Jebali, candidat d’Ennahdha à veiller sur le premier gouvernement tunisien post-élection, s’est prononcé sur l’avenir de la stratégie 2016 du tourisme tunisien.
En effet, selon le portail mille-et-une-Tunisie, M. Jebali a affirmé que cette stratégie sera mise en application avec l’approbation des professionnels du secteur. Il a indiqué que “le tourisme est capital dans l’économie tunisienne. Nous nous sommes entretenus avec les professionnels du secteur qui nous ont confirmé leur confiance dans cette étude. C’est avec eux et toute l’administration du tourisme que nous allons œuvrer à améliorer le secteur et sa rentabilité“.
La même source rappelle que la stratégie 2016 du tourisme tunisien a été commandée en 2010 au cabinet Roland Berger avec pour objectif de reconstruire le secteur. Elle a été payée un million de dinars. Pour établir leurs programmes, tous les partis politiques s’en sont inspirés.
“Cette stratégie est-elle pour autant le sésame qui va secourir le secteur?“, s’interroge mille-et-une-tunisie. Et de répondre: “Pas forcément“. Mais elle a au moins un mérite celui d’être prête. Et tout le monde s’accorde sur son pragmatisme et son immédiateté“, précise la même source.
A noter que la stratégie 2016 propose 160 mesures à mettre en place, et les spécialistes lui reprochent de ne pas accorder suffisamment d’importance au développement des régions.
D’ailleurs, dans son programme électoral, Ennahdha avait remis en question cette étude en s’engageant à en refaire une autre.
Fin octobre et suite aux résultats des urnes et devant les inquiétudes des professionnels du tourisme, Hamadi Jebali s’est entretenu avec le président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) en rappelant les chiffres: le tourisme représente 7% du PIB, emploie 400 mille Tunisiens et fait vivre près de 2 millions de Tunisiens.
Aujourd’hui, l’année 2011 touche à sa fin et les prévisions touristiques pour les fêtes de fin d’année ne sont pas réjouissantes. Les récentes grèves, indépendamment de leur légitimité, envoient des signes d’inquiétude aux partenaires étrangers. L’annonce de l’application de la stratégie 2016 a donc le mérite de rassurer.
Il s’agit à présent de retrousser les manches et réconcilier les professionnels entre eux, avec leur secteur et leur administration pour le sauver. Pour le moment, tout le monde attend la composition du nouveau gouvernement. Celui-ci devrait placer le tourisme au cœur des priorités. Sauf que des priorités il y en a tellement!