Les Bourses européennes saluaient mercredi matin, comme les autres marchés mondiaux, l’annonce du départ prochain du chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, dont les capacités à redresser les finances de son pays sont mises en doute par les investisseurs.
A l’ouverture, la Bourse de Paris affichait un gain de 0,85%, celle de Milan de 1,38%, Francfort de 1,42%, Londres de 0,83% et Madrid de 1,1%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a fini en hausse de 1,15%, tandis que Hong Kong a gagné 1,71% et Shanghai 0,84%.
Dès mardi soir, la Bourse de New York a profité de l’annonce officielle du retrait du Président du Conseil italien d’ici la fin du mois, gagnant 0,84% à la clôture.
Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt italiens à 10 ans se détendaient légèrement mercredi matin à 6,65%, après avoir atteint la veille un record historique de 6,77%.
“Les marchés ont tous salué la nouvelle”, a commenté Terry Pratt, analyste chez IG Markets, “bien que tout ne soit pas encore très clair sur la manière précise dont le nouvel exécutif sera mis en place”.
Les places financières européennes avaient déjà connu une séance positive mardi, portées par l’espoir d’une démission rapide du Cavaliere qui venait de perdre la majorité absolue au Parlement, à l’issue d’un vote sur l’approbation des comptes 2010 de l’Etat.
La confirmation est intervenue dans la soirée, la présidence de la République italienne précisant que M. Berlusconi quitterait son poste après l’adoption au Parlement des mesures promises à l’Union européenne (UE) pour éviter la contagion de la crise de la dette. Et en cas d’élections anticipées il a annoncé qu’il ne se présenterait pas.
Ces mesures – cession d’actifs publics pour réduire la dette, libéralisation des professions réglementées, simplification des procédures administratives – vont faire l’objet d’un vote du Sénat d’ici au 18 novembre et de la Chambre des députés d’ici à la fin du mois.
L’Italie, troisième économie de la zone euro, subit actuellement les foudres des investisseurs, notamment sur le marché obligataire où le pays doit payer une fortune pour emprunter.
Le lourd endettement du pays et sa politique jugée trop laxiste font craindre que le pays connaisse le sort de la Grèce. Une éventuelle contagion de la crise de la dette à l’Italie mettrait à genoux l’ensemble de la zone euro.
La situation de la Péninsule a en partie éclipsé le sort de la Grèce dans l’esprit des investisseurs alors que le pays attendait toujours le nom de son nouveau Premier ministre qui dirigera un gouvernement de coalition, les négociations entre les socialistes et l’opposition se poursuivant toujours.
Le nom qui revenait avec le plus d’insistance est celui de l’économiste Lucas Papademos, ancien haut responsable de la BCE.