Le déficit de l’Etat en très net recul sur un an

79_photo_1320824972415-1-0.jpgLe déficit du budget de l’Etat a reculé de 31,5 milliards d’euros sur un an à la fin septembre, à 92,7 milliards d’euros, grâce à une forte baisse des dépenses et à une légère progression des recettes, a annoncé mercredi le ministère du Budget.

Sur l’ensemble de l’année 2011, le déficit de l’Etat est attendu à 95,5 milliards d’euros, “en ligne avec l’objectif” gouvernemental, assure Bercy dans un communiqué.

Le respect de cet objectif est nécessaire pour que la France tienne son engagement de ramener le déficit public qui cumule, outre celui de l’Etat, ceux des collectivités locales et de la Sécurité sociale, de 7,1% du produit intérieur brut (PIB) l’an dernier à 5,7% cette année.

Fin septembre 2010, le budget de l’Etat enregistrait un solde négatif de 124,2 milliards d’euros.

Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) refluent nettement à 270 milliards d’euros fin septembre 2011 contre 310,1 milliards d’euros un an plus tôt, grâce notamment à l’extinction quasi-totale du surcoût transitoire lié, l’an dernier, à la réforme de la taxe professionnelle.

L’année 2010 avait également été affectée par les dépenses liées aux “investissements d’avenir” du “grand emprunt”, rappelle le ministère.

En revanche, la charge effective des intérêts de la dette a progressé d’une année sur l’autre de 4,2 milliards d’euros à fin septembre.

De leur côté, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s’établissent à 207,3 milliards d’euros contre 204,4 milliards à fin septembre 2010. Les recettes fiscales nettes sont en hausse de 4,8 milliards d’euros d’une année sur l’autre.

Le produit de l’impôt sur les sociétés, très affecté pendant la crise, poursuit son redressement et augmente de 22,1% à périmètre constant. L’impôt sur le revenu rapporte également davantage que l’an dernier (+4,5%) tout comme la TVA (+5,1%).

En revanche, les “autres recettes fiscales” reculent d’un tiers (-33,3%), ce que le ministère explique par le “report à septembre, exceptionnellement cette année, de la date d’échéance de l’impôt de solidarité sur la fortune, du fait de la mise en place de la récente réforme de la fiscalité du patrimoine”.

Quant aux comptes spéciaux, qui comprennent les avances et les opérations financières, ils accusent une dégradation de 11,5 milliards d’euros, en raison principalement de décaissements effectués en janvier, mars et juillet du prêt à la Grèce.