La Bourse de Paris se replie, Crédit Agricole chute après ses résultats

79_photo_1320912647885-1-0.jpgLa Bourse de Paris était en nette baisse de 1,35% jeudi, dans un marché toujours suspendu à l’avenir politique et économique de l’Italie et de la Grèce et miné par des résultats jugés décevants de Crédit Agricole.

Vers 09H35 (08H35 GMT), le CAC 40 perdait 41,43 points à 3.033,73 points. Il est tombé jusqu’à 3.008 points à l’ouverture.

La veille, l’indice vedette parisien avait déjà lâché 2,17%, face aux craintes de voir l’Italie, confrontée à des taux obligataires records, s’enliser dans la crise de la dette.

Les marchés américains et asiatiques ont suivi. A New York, le Dow Jones a fortement reculé, de 3,20% et à Tokyo l’indice Nikkei a perdu 2,91%, inquiets pour l’avenir de la zone euro.

Les places financières maintenaient la pression et faisaient preuve de prudence alors le Trésor italien doit procéder à une émission d’obligations jeudi matin, premier test de la confiance des marchés après l’annonce de la démission de Silvio Berlusconi.

Les taux obligataires du pays n’en finissaient pas de monter à des niveaux considérés dangereux pour la pérennité de l’économie, largement au-dessus de 7% pour les taux à 10 ans.

“La séance s’annonce compliquée”, ont observé les analystes de Saxo Banque. “Les investisseurs devraient continuer de surveiller étroitement l’Italie et ses taux obligataires”.

Le marché attendait des solutions concrètes aux problèmes de la zone euro.

“Même si la BCE rachète de la dette souveraine sur le marché secondaire pour freiner la hausse des taux, elle reste relativement en retrait vis-à-vis de la situation de l’Italie et de la Grèce, préférant laisser la pression sur ces deux pays”, ont noté les analystes de Saxo Banque.

Sur le marché des changes, l’euro a chuté sous 1,35 dollar pour la première fois depuis un mois.

Le marché digérait par ailleurs une vague de résultats. Ceux du groupe bancaire Crédit Agricole (-5,14% à 4,76 euros) étaient particulièrement sous surveillance. Il a publié des résultats fortement impactés par une importante provision liée à une dépréciation de ses obligations grecques. Son bénéfice net a chuté de 65% au troisième trimestre, à 258 millions d’euros.

Natixis (+2,11% à 2,08 euros) de son côté a vu son bénéfice un peu progresser (+13% à 344 millions d’euros) mais envisage de revoir à la baisse son objectif de rentabilité fixé pour 2012.

BNP Paribas perdait 1,56% à 30,20 euros et Société Générale 3,27% à 17,60 euros.

L’interdiction de la vente à découvert sur dix valeurs financières, en vigueur depuis le mois d’août, a été prolongée de trois mois.

Autre forte baisse au sein du CAC 40, Veolia Environnement abandonnait 3,14% à 8,75 euros. Le groupe de transport public a averti que, malgré un chiffre d’affaires sur neuf mois en hausse, son résultat opérationnel récurrent serait en baisse plus marquée que prévu sur l’année, alors qu’il tablait en août seulement sur un “léger retrait” de ces performances.

Côté statistiques, la production industrielle française est nettement repartie à la baisse (-1,7%) en septembre, plombée notamment par le secteur automobile. L’indice des prix à la consommation en France, l’un des baromètres de l’inflation, a de son côté augmenté de 0,2% en octobre par rapport au mois précédent et progressé de 2,3% sur un an.

Aux Etats-Unis, les investisseurs garderont un oeil sur la première estimation pour novembre de la confiance des consommateurs par l’université du Michigan à 15H55.