Barack Obama arrive à Hawaii pour le sommet Asie-Pacifique

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épouse Michelle arrivent à Honolulu, Hawaï, le 11 novembre 2011. (Photo : Jim Watson)

[12/11/2011 11:14:13] HONOLULU (Etats-Unis) (AFP) Le président américain Barack Obama est arrivé vendredi soir dans sa ville natale d’Honolulu (Hawaii), où il doit présider samedi et dimanche le sommet annuel des 21 pays membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).

Si le sommet doit se préoccuper avant tout de croissance, la vedette sera volée par la concrétisation samedi d’un projet de zone de libre-échange qui réunira les Etats-Unis et le Japon mais laissera de côté le géant chinois.

Dix pays riverains du Pacifique (Australie, Brunei, Chili, Etats-Unis, Japon, Malaisie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour, Vietnam) doivent en effet annoncer les grandes lignes du projet de “Partenariat transpacifique” (TPP).

Les Etats-Unis voient dans ce projet “un pacte pour le XXIe siècle”. L’idée est d’imposer, en échange de la libéralisation des échanges, des normes sociales et écologiques aux participants.

Le Japon, troisième économie mondiale, a relancé l’intérêt pour ce projet en annonçant vendredi son intention d’y participer. Ce faisant, Tokyo, qui protège jalousement son marché intérieur, promet aussi de compliquer singulièrement le calendrier de négociation dont le terme n’est pas encore connu.

M. Kirk a d’ailleurs salué l’annonce du Japon en avertissant que Tokyo devrait modifier sa politique commerciale.

“Le Japon doit être prêt à observer les normes élevées de libéralisation du commerce prévues par le TPP”, a souligné le haut responsable américain. Tokyo devra ainsi “répondre aux inquiétudes spécifiques des Etats-Unis en matière de barrières commerciales dans les secteurs de l’agriculture, des services et de l’industrie”, a-t-il prévenu.

Le projet, présenté en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique, laisse à l’écart 11 pays de l’Apec et non des moindres comme le Canada, la Corée du Sud, la Russie et surtout la Chine, deuxième puissance économique mondiale.

Samedi, par l’intermédiaire d’un éditorial du quotidien chinois Global Times, la Chine a déploré le lien fait par les Etats-Unis entre libre-échange et droits de l’homme, et minimisé l’importance d’un TPP sans la Chine.

Auparavant, un haut responsable du ministère chinois du Commerce, Yu Jianhua, avait souligné que Pékin n’avait pas été invité à se joindre au TPP. “Si un jour nous recevons une telle invitation, nous l’étudierons sérieusement”, a-t-il promis.

En attendant, le gouvernement chinois a critiqué un autre projet américain visant à obtenir une baisse des droits de douane des pays de l’Apec sur les produits “verts” comme ceux qui permettent d’économiser l’énergie.

Le sommet de l’Apec proprement dit doit commencer samedi soir par un dîner des 21 dirigeants invités par Barack Obama. Les différents dirigeants ont aussi prévu de multiples réunions bilatérales, le président américain devant s’entrenir successivement avec le Chinois Hu Jintao, le Russe Dmitri Medvedev et le Japonais Yoshihiko Noda.

“Nous considérons que le centre de gravité stratégique et économique du monde au XXIe siècle sera l’Asie-Pacifique”, a déclaré la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton après des premières discussions avec des responsables de l’APEC.

Dimanche, les 21 poseront pour la traditionnelle photo en tenue locale, en l’occurrence très probablement des chemisettes à fleurs, avant la conférence de presse finale de M. Obama.

La rivalité sino-américaine s’est à nouveau manifestée avant le sommet, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton dénonçant jeudi les immolations de religieux tibétains et la répression politique en Chine. Pékin a répondu en rejetant une “ingérence” dans ses affaires intérieures.