ésident de la Commission européenne et ancien Premier ministre italien, Romano Prodi le 10 mars 2010 à Shanghaï, en Chine (Photo : Philippe Lopez) |
[13/11/2011 15:44:36] ATHENES (AFP) L’ancien président de la Commission européenne et ancien Premier ministre italien, Romano Prodi, a estimé que l’axe franco-allemand dans la conjoncture de la crise de la dette créait “des remous” en Europe, dans un entretien publié dimanche par le journal grec To Vima.
“Mon inquiétude est que l’axe franco-allemand n’est pas suffisant dans une Union européenne (UE) de 27 pays et une zone euro de 17 pays. Par conséquent ce tandem ne peut pas prendre de décisions, il tente de les imposer aux autres, a déclaré M. Prodi. Il s’est dit d’autant plus inquiet “qu’il y a de nombreux désaccords entre eux”.
“Dans un contexte de graves problèmes de dette dans certains pays, cela crée de remous” a-t-il ajouté.
Romano Prodi a réitéré qu’une des solutions pour faire face à la crise serait “l’émission des euro-obligations par les banques centrales de la zone euro (…), le but étant de collecter 2.000 milliards d’euros pour renforcer l’euro et 1.000 milliards pour mettre sur pied une structure européenne d’investissement”.
“Les euro-obligations sont une solution viable, juste et claire, je ne dis pas qu’elle sont la seule solution mais on est devant un problème politique et s’il n’y a pas de volonté politique, on ne peut pas parvenir à une solution viable”, a estimé M. Prodi.
Sans la volonté politique, “la solution viendra après une longue et douloureuse procédure”, a-t-il souligné.
Romano Prodi a présidé la Commission européenne de 1999 à 2004 après avoir dirigé l’exécutif italien en tant que Premier ministre de 1996 à 1998.