Les Bourses européennes saluent l’arrivée de Mario Monti

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La Bourse de Milan, le 10 novembre 2011 (Photo : Giuseppe Cacace)

[14/11/2011 08:40:09] PARIS (AFP) Les Bourses européennes saluaient lundi matin la nomination dimanche comme prévu en Italie de Mario Monti à la tête du gouvernement, alors qu’une émission obligataire italienne attendue dans la matinée, servira de test à cette transition politique.

A l’ouverture, la Bourse de Paris affichait un gain de 0,64%, celle de Milan de 1,59%, Francfort de 0,66%, Londres de 0,28% et Madrid de 0,7%.

Les Bourses asiatiques, premières à réagir après la nomination de M. Monti, un économiste respecté, ont déjà salué le successeur de M. Berlusconi, espérant qu’il mettra un terme à la défiance des marchés envers Rome.

L’indice Nikkei à Tokyo a terminé sur une hausse de 1,05% et, en cours de séance, tous les autres marchés de la région étaient bien orientés.

Dès vendredi, les tensions avaient diminué dans la zone euro grâce aux changements politiques en Grèce avec l’arrivée au poste de Premier ministre d’un technocrate europhile en la personne de Lucas Papademos et grâce aux évolutions en cours en Italie.

Il s’agit maintenant de vérifier sur le terrain ces changements et leur véritable impact.

Un premier test interviendra dès la matinée avec une émission obligataire italienne à 5 ans, qui sera très suivie par les investisseurs.

“Le fait du jour seront les émissions obligataires autant en Italie qu’en France, véritables baromètres des marchés et moyen de mesurer si les investisseurs reprennent confiance dans la zone euro”, explique la note quotidienne de IG Market.

La semaine dernière, l’Italie, plombée par une dette colossale de 1.900 milliards d’euros, avait vu ses taux d’intérêts à long terme dépasser les 7%, un niveau insoutenable sur la durée constituant une très grave menace non seulement pour la péninsule mais pour l’ensemble de la zone euro.

Dimanche soir, l’ex-commissaire européen Mario Monti a été chargé dimanche soir de succéder au chef du gouvernement Silvio Berlusconi. Il s’est dit aussitôt convaincu que l’Italie “pouvait vaincre” la crise de la dette “grâce à un effort collectif” et redevenir ainsi une “force” dans l’Union européenne.

M. Monti doit maintenant former un gouvernement et obtenir la confiance du Parlement dans un délai de dix jours avant de prendre officiellement ses fonctions. Dans l’intervalle, c’est encore M. Berlusconi qui est chargé d’expédier les affaires courantes.

Samedi, les députés italiens avaient adopté les mesures anti-crise destinées à rassurer les marchés et la communauté internationale, ouvrant la voix à une démission dans la soirée de M. Berlusconi.