Vers un déblocage de l’aide aux démunis dans l’Union européenne

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énévole prépare des repas pour une association caritative au Portugal, le 31 mai 2011 (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[14/11/2011 09:21:10] BRUXELLES (AFP) L’aide aux plus pauvres dans l’Union européenne, qui menaçait d’être bloquée en raison de divergences entre pays, devrait pouvoir finalement être maintenue au cours des deux prochaines années, a indiqué lundi la ministre allemande de l’Agriculture, Ilse Aigner.

“Nous avons signalé (notre volonté d’accepter) de possible compromis”, a-t-elle déclaré à Bruxelles. “Nous serions prêts à une solution de transition pour les deux prochaines années”, a-t-elle ajouté. Le soutien de l’Allemagne était crucial pour permettre un déblocage.

Le maintien de cette aide aux banques alimentaires et soupes populaires en Europe était jusqu’ici remis en cause par six Etats de l’Union européenne réunissant ensemble une minorité de blocage, l’Allemagne, la Suède, le Royaume-Uni, le Danemark, la République tchèque et les Pays-Bas.

Ils s’opposent à ce que les fonds alloués au titre du Programme européen d’aide aux démunis (PEAD), tirés du budget agricole, soient utilisés à des fins de politique sociale.

Avec le soutien de l’Allemagne la minorité de blocage n’existe plus. Mais Mme Aigner a souligné que sa volonté de compromis pour les deux années à venir était conditionnée à la garantie qu’aucune politique sociale ne soit financée par l’UE à partir de 2014.

L’enjeu des négociations est d’éviter dès l’an prochain une réduction drastique –de l’ordre de 80%– de ces fonds à la suite d’un arrêt de la Cour européenne de justice. Actuellement, des centaines d’organisations caritatives d’une vingtaine d’Etats profitent de ce programme doté de 480 millions d’euros.

Les pays qui refusaient jusqu’ici s’appuient sur un arrêt de la Cour européenne de justice qui a estimé cette année que le PEAD, fondé en 1987, avait dévié de son objectif initial de redistribution des excédents agricoles, pour ne plus financer que des achats de nourriture tirés du budget de la Politique agricole commune, alors que ces achats relèveraient plutôt de la politique sociale.