“Offre sérieuse” d’EADS pour la fourniture de 60 Eurofighters aux Emirats arabes unis

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Chasseur Eurofighter dans le ciel Autrichien le 22 janvier 2011 (Photo : Joe Klamar)

[15/11/2011 06:39:13] LONDRES (AFP) Le groupe aéronautique européen (EADS) prépare “une offre sérieuse” pour fournir 60 chasseurs Eurofighter aux Emirats arabes unis, a affirmé le PDG d’EADS Louis Gallois dans une interview publiée mardi par le Financial Times.

EADS, l’actionnaire le plus important d’Eurofighter, a confirmé dimanche que Abou Dhabi avait présenté “une demande de proposition” après avoir été informé sur les capacités de ce chasseur au mois d’octobre dernier.

Les Emirats Arabes Unis ont mis en compétition le chasseur Eurofighter contre l’avion français Rafale, qui faisait figure de favori pour équiper leur force aérienne, une nouvelle qui a fait l’effet d’un coup de théâtre à l’ouverture dimanche du salon aéronautique de Dubaï.

Les Eurofighter, construits par un consortium international (Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne) et conçus à l’origine comme des chasseurs, ont mené en Libye leurs premières missions d’attaque au sol, en tandem avec les Tornado de l’armée britannique.

S’exprimant en marge du salon aéronautique de Dubaï, le patron d’EADS, maison-mère d’Airbus, s’est excusé auprès des actionnaires et des clients de la firme pour la prolongation de six mois du délai de livraison du nouveau long-courrier A350, annoncée jeudi dernier.

“Il n’est jamais bon d’être en retard”, mais un délai supplémentaire est nécessaire pour régler les problèmes, a estimé M. Gallois.

Le premier A350, biréacteur long-courrier développé avec une majorité de matériaux composites plus légers, destiné à concurrencer les avions américains Boeing 777 et le nouveau 787 “Dreamliner”, sortira d’usine au premier semestre 2014 et non plus fin 2013 comme annoncé précédemment par EADS.

A propos de la commande par la compagnie d’aviation Emirates de Dubaï de 50 777-300ER de Boeing d’une valeur de 18 milliards de dollars, Louis Gallois a estimé que cela prouvait que l’industrie aéronautique était “vivante” en dépit du chaos économique en Europe.

Enfin, il s’est déclaré optimiste sur un arrangement avec l’Allemagne concernant son intention de réduire sa commande d’hélicoptères militaires à EADS.

“J’espère que nous pourrons trouver un accord avec le gouvernement allemand”, a déclaré Louis Gallois.