C’est toujours facile de gloser et d’analyser après les résultats des élections dans tous les pays du monde et surtout chez nous où, généralement, les urnes ont toujours été à niveau constant durant tout un mandat présidentiel. Mais le jour où la boîte de pandore a été ouverte, les gens se sont précipités d’aller y enfermer une colombe… C’est quasi symbolique cette colombe: d’une part, elle symbolise la fin du déluge et, de l’autre, il y a encore beaucoup à faire pour nettoyer les résidus des inondations.
Ce qu’un esprit serein peut dire à ceux qui ont raflé la mise: Messieurs, vous avez attendu 20 ans, vous avez eu votre revanche, c’est bien. Cependant, vous n’avez pas les moyens du Comte de Monte Cristo, et Mercedes est quasi irrécupérable; et si vous comptez sur l’argent du Moyen-Orient, ce n’est que des stocks de papier qui dort dans les banques occidentales et qui peuvent en faire ce qu’ils veulent quand ils veulent. Car, ces pays sans technologie, ce ne sont que des zombies que la sable du désert avalera comme il l’a fait avec Kadhafi.
Messieurs, je vous dis mabrouk d’avoir eu toutes ces voix, mais les voies du seigneur sont impénétrables, l’économie n’a aucune religion, l’administration ne fait pas dans le sentiment et la rue est impatiente. Regardez l’histoire, ce qu’on appelle démocratie est intraduisible dans notre chère et riche langue, les dollarocratie et l’eurocratie sont des échecs, la théocratie ne nourrit pas son homme… Alors, il ne reste que le jeu de chaises que le Tunisien à qui l’humour ne manquera jamais, c’est que les “cratie“ sont comme les postes, ne durent pour personne et que démolir c’est toujours facile.
Quant aux autres grands perdants -qui doivent regarder les urnes avec dépit-, ils doivent tirer des leçons de leurs échecs et se dire: allons faire un tour à l’intérieur du pays pour comprendre, ça vaudra peut-être la peine, les urnes pourront peut-être se re-remplir!