La coopération technique est sur le bon chemin, estime Omar Djilani, PDG de l’Agence Tunisienne de la Coopération Technique (ATCT). Le nombre de Tunisiens recrutés à travers l’agence a atteint lprès de 1.200 en 2011.
A noter que plus de 8.000 travaillent dans les pays du Golfe, suivis par l’Europe (1.106), l’Amérique (561), l’Afrique (283) et l’Asie (21). On indique que 517 Tunisiens travaillent dans des organisations internationales.
Pour l’année 2011 et jusqu’au 15 courant, l’ATCT a recensé 1.840 contrats validés, en légère progression par rapport à la même période de l’année précédente (1.827). On signale que c’est le premier recrutement pour 402 cadres tunisiens. Généralement, les offres de coopération technique exigent une expérience de quelques années.
Les secteurs les plus concernés sont l’enseignement et la santé, dans lesquels travaillent plus de 75% des Tunisiens, auxquels s’ajoutent le paramédical, la médecine générale, la médecine spécialisée, l’ingénierie chimique, et tout récemment le secteur sécuritaire. On apprend que le Qatar a recruté plus de 400 agents de sécurité.
D’un autre côté, l’ATCT est active dans le domaine de l’expertise et la consultation. Il s’agit d’envoyer des experts tunisiens dans les pays demandeurs pour donner des consultations et aussi former dans divers domaines. Pour les dix premiers mois 2011, l’agence a envoyé 42 experts seulement en régression par rapport à la même période en 2010. De même pour les sessions de formation en Tunisie. Ceci est dû, selon M. Djilani, à la situation sécuritaire et politique dans le pays.
Concernant les axes de développement de la coopération technique, le responsable souligne que le principal enjeu est la compétitivité des cadres tunisiens. “La coopération technique est un domaine compétitif au niveau des compétences et au niveau des salaires. Nos cadres tunisiens sont devenus un peu plus exigeants. Et nous sommes concurrencés par des pays qui acceptent des salaires minima”, indique-t-il.
Il y a aussi une lacune qui handicape l’offre tunisienne en matière de coopération technique, celle de langue anglaise. «Généralement, nos cadres ne maîtrisent pas parfaitement cette langue. Nous perdons plusieurs offres à cause de cela. Les comités de recrutement des pays du Golfe sont généralement composés d’étrangers, ce qui exige du candidat une certaine maîtrise de la langue anglaise», ajoute M. Djilani.