âtiment de la Bank of America à Los Angeles le 6 octobre 2011 (Photo : Robyn Beck) |
[17/11/2011 06:35:16] WASHINGTON (AFP) Les banques américaines pourraient souffrir durement de la crise de la zone euro si celle-ci s’étend plus encore, estime une étude de l’agence de notation Fitch.
Les banques américaines ont largement diminué leur exposition aux banques européennes depuis plus d’un an, vendant les bons du Trésor des pays les plus faibles de la zone et leur prêtant de l’argent à reculons, souligne Fitch.
Elles sont toutefois toujours exposées aux plus gros pays de l’Union européenne et à ses principales banques, particulièrement en France, ce qui pourrait leur coûter cher si la confiance dans la zone euro continue à s’effriter, ajoute-t-elle.
“Les banques américaines pourraient être fortement affectées si la contagion continue au-delà des marchés européens les plus sous pression” comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, poursuit l’étude.
“L’exposition aux grands pays européens est importante”, insiste-t-elle, montrant du doigt les risques représentés par la France, où les banques sont elles-mêmes affaiblies par leur propre exposition à la zone euro et où le gouvernement baisse les dépenses pour ne pas avoir à faire face à un abaissement de sa note par les agences de notation financière.
Fitch a précisé que les 5 principales banques américaines avaient à la fin du deuxième trimestre quelque 188 milliards de dollars d’exposition à la France, dont 114 milliards aux banques françaises.
L’exposition de ces banques à leurs concurrentes britanniques s’élevait à 225 milliards de dollars, dont 51 milliards pour les banques.
Pour le moment, Fitch maintient ses notes de perspectives pour les banques américaines mais a précisé que “les risques de choc négatif augmentent et pourraient altérer cette opinion”.