érité à Athènes le 15 novembre 2011 (Photo : Aris Messinis) |
[17/11/2011 14:19:37] ATHENES (AFP) Des milliers de personnes défilaient dans le calme jeudi dans le centre d’Athènes pour protester contre les mesures d’austérité, à l’occasion des commémorations de la répression de la révolte étudiante de l’Ecole polytechnique par la junte des colonels, en 1973.
Etudiants, militants de gauche et anarchistes ont pris la tête du défilé principal, parti sous haute surveillance policière du quartier de l’Ecole polytechnique pour se rendre jusqu’à l’ambassade américaine en passant par la place Syntagma où se trouve le parlement.
Les traditionnels slogans célébrant le soulèvement étudiant ont pris une coloration très actuelle pour dénoncer “la junte des banques, de l’Union européenne, du FMI”, comme le proclamait une banderole dans une allusion directe à la politique d’austérité imposée à la Grèce surendettée par ses créanciers.
“La junte ne s’est pas terminée en 1973, soulèvement contre le gouvernement UE-FMI !” pouvait-on également lire dans le cortège, fort à son démarrage d’environ 5.000 personnes, selon l’AFP.
Parmi eux, Aristidis, un serveur de 38 ans, est venu manifester parce qu’il sent “trahi” par le gouvernement, qui a accepté sans rechigner les sacrifices demandées par les partenaires financiers du pays pour redresser ses finances.
Marita, 23, étudiante à l’Ecole Polytechnique établissait un parallèle entre passé et présent: “le gouvernement actuel (de coalition, ndlr) n’est pas issu des élections. Qu’est ce que c’est sinon une junte ?”
“Nous les ficherons tous dehors !”, promettait d’ailleurs une banderole.
“Il faudrait que les gens descendent dans la rue tous les jours mais ils ont peur”, ajoutait Aristidis. “Face à la tyrannie, il faut choisir entre les chaînes et les armes”, exhortait de son côté la banderole d’un groupe anarchiste.
Certains manifestants déversaient aussi leur colère sur la participation de l’extrême droite au nouveau gouvernement de coalition socialiste-conservateur, intronisé la semaine dernière, derrière le mot d’ordre “A bas le gouvernement fascisant”.