Permettre à une population démunie de bénéficier d’un système de santé solidaire (comme la CMU, couverture maladie universelle), tel est le projet mis en place par Samira Laabidi, courtière en Assurances et de Réassurances à Paris et présidente de l’Association Entreprendre en Tunisie.
Ce sont près de 750.000 familles bénéficiant d’une carte de soins à la charge de l’Etat dans le secteur public, surtout celles dont les soutiens opèrent dans des secteurs informels (2,5 millions de personnes), qui pourront, grâce au projet de “Santé solidaire“, accéder aux soins dans le secteur privé. Elles pourront profiter d’une couverture médicale adéquate et conséquente aux moyens financiers dont elles disposent. «J’ai été soutenue par l’ambassadeur de France à Tunis, Boris Boillon, dans ce projet ainsi que par le Quai d’Orsay et spécialement le ministère français de la Santé. En Tunisie, les trois ministres de transition (Affaires sociales, Finances et Santé) ainsi que la Fédération des Assurances, m’ont encouragée à concrétiser ce projet dont la dimension sociale est importante. J’espère que le prochain gouvernement l’approuvera de la même manière».
Au-delà de ce projet, Samira Laabidi étudie sérieusement un autre aussi important et qui bénéficie depuis longtemps de l’intérêt des autorités actuelles et de celles qui les ont précédées.
Il s’agit de “Maisons de retraite décentes“ et conformes aux désirs des retraités sans famille ou dont la retraite est inférieure à 1.000 €, ce qui est le cas pour plus de 70% des retraités en France.
Pour ce faire, Samira est en train de négocier des accords bipartites qui permettraient aux retraités qui ont décidé de passer leur retraite en Tunisie de bénéficier d’un titre de séjour ad hoc, de garder tous leurs droits sociaux et de pouvoir être rapatriés en cas de décès ou être enterrés en Tunisie s’ils le désirent.
Samira Laabidi vise au moins 100.000 retraités sur 3 ans. Ce qui est à même de créer 100 à 250.000 emplois directs et indirects, tous corps confondus (médecins, infirmiers, cadres de gestion, personnel d’entretien, nutritionnistes…).
Les maisons de retraite médicalisées sont plus sécurisantes pour les vieilles personnes en ce sens qu’un personnel qualifié et formé aux maladies de la vieillesse dites dégénératives.
Elles devraient également inclure une restauration qui tient compte des besoins nutritionnels des pensionnaires et en soins médicaux.
L’initiatrice de ce projet tient à élargir l’accès des maisons de retraite médicalisées à une population locale démunie composée de séniors. «Dans mes négociations avec mes partenaires français, j’ai déjà soulevé cette option et je les ai trouvés réceptifs. Car si nous devons développer ce genre de projet dans notre pays, autant que la population domestique en profite à titre gracieux».