“Fukushima n’est plus un obstacle pour l’économie du Japon”, assure le Premier ministre

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à Honolulu, le 13 novembre 2011 (Photo : Toshifumi Kitamura)

[18/11/2011 06:27:55] NUSA DUA, Indonésie (AFP) Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a déclaré vendredi en Indonésie que son pays s’était largement relevé du séisme du 11 mars et que la situation de la centrale nucléaire de Fukushima n’était plus “un obstacle” pour l’économie nippone.

“Huit mois ont passé depuis le séisme (…), les infrastructures et l’économie locale dans les zones affectées sont rétablies (…), de nombreuses usines ont restauré leur chaîne d’approvisionnement”, a déclaré M. Noda au sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Nusa Dua, sur l’île indonésienne de Bali.

Les trois réacteurs de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi endommagés le 11 mars sont “en phase stable de refroidissement” et “l’accident nucléaire (de Fukushima) n’est plus un obstacle pour l’économie du Japon”, a-t-il ajouté.

L’économie japonaise connaît un redressement spectaculaire après le séisme et le tsunami qui ont dévasté la région du Tohoku (nord-est), détruisant ou endommageant des infrastructures et des usines, perturbant la logistique des entreprises et rompant leurs chaînes d’approvisionnement.

Après avoir baissé sans discontinuer du quatrième trimestre 2010 au deuxième trimestre 2011, le Produit intérieur brut (PIB) de la troisième puissance économique mondiale a crû de 1,5% entre juillet et septembre par rapport à la période d’avril à juin. En rythme annualisé, la progression a atteint 6,0%.

Les exportations de l’archipel ont vigoureusement repris malgré les inondations en Thaïlande qui ont bloqué ou perturbé des usines japonaises ou celles de leurs fournisseurs, en particulier dans le secteur automobile.

“Il s’agit de bien plus qu’un simple redressement après une catastrophe. Le processus de redressement en soi génère des forces puissantes qui encouragent l’innovation. Le redressement n’est pas une restauration du passé”, a insisté le chef du gouvernement japonais.

Yoshihiko Noda a par ailleurs tenu à rassurer ses partenaires asiatiques après que le Japon se fut associé au “Partenariat transpacifique” (TPP) promu par Barack Obama, qui doit devenir la plus vaste zone de libre-échange du monde.

“Le Japon continuera à coopérer étroitement avec les pays de l’Asean (…). Le redressement du Japon ne peut pas être réalisé sans ses liens avec la région d’Asie orientale, et la prospérité de l’Asie orientale ne peut s’organiser sans la contribution du Japon”, a-t-il dit.

Le Japon est l’un des principaux partenaires commerciaux des dix pays de l’Asean (Thaïlande, Malaisie, Singapour, Indonésie, Philippines, Brunei, Vietnam, Laos, Birmanie et Cambodge) avec 160 milliards de dollars d’échanges en 2009.