Y aura-t-il une solution pour Galpharma? Toutes les parties attendent la réunion qui aura lieu aujourd’hui vendredi 18 novembre 2011 au siège du gouvernorat. Selon des sources informées, outre le gouverneur et le directeur général de l’entreprise, Mohamed CHAABEN, le secrétaire général du bureau exécutif de l’UGTT de Sfax prendra part à cette réunion. Objectif: trouver une solution pour cette entreprise spécialisée dans la production des médicaments fermée depuis le 1er juillet dernier suite à un sit-in organisé par quelques ouvriers.
Jeudi, des membres du personnel de la société ont tenu une conférence de presse où ils ont présenté des témoignages concernant l’évolution de la situation dans l’entreprise. La vingtaine des présents, cadres et ouvriers, a lancé un appel de détresse pour sauver cette entreprise. Ils demandent qu’on leur assure le droit au travail puisque leurs collègues occupant les locaux de l’entreprise depuis juillet leur interdisent l’accès.
Ils demandent, également, l’application de la loi, étant donné que la justice a ordonné aux occupants d’évacuer les locaux immédiatement, quitte à utiliser la force publique. Maintenant, la question qui se pose est de savoir qui peut aider à l’application de ce jugement.
En attendant, les participants à la conférence indiquent que les pertes matérielles de GALPHARMA sont non seulement énormes, mais que la pénurie de 24 médicaments, dont trois que l’entreprise produisait en monopole, risque de provoquer des complications chez les patients. En plus du manque des médicaments, en quantité, aussi bien dans les officines privées que dans les hôpitaux, les pertes financières sont estimées à dix millions de dinars tunisiens, sachant que 40.000 boîtes de médicaments sont bloquées dans les entrepôts de l’usine…
Par ailleurs, on signale que d’autres pertes pourraient être enregistrées à moyen terme, suite à l’annulation du projet d’extension de l’usine pour un budget de 26 millions de dinars, ce qui annulerait la création d’environ 400 nouveaux postes d’emploi dont 70% pour des cadres (pharmaciens et médecins).
Le sit-in observé depuis 5 mois a contribué aussi à putréfier les médicaments déjà fabriqués et stockés dans l’usine d’un coût de quatre millions de dinars, sans oublier la perte des produits semi-finis d’un coût de trois millions de dinars.
Les préjudices toucheront les produits de l’entreprise qui ne seront plus exportés sur les marchés extérieurs, notamment mauritanien (1 million de dinars) et libyen (1 million de dinars, chiffre qui devrait passer à cinq millions de dinars après l’extension de l’usine).
Toujours selon les cadres de l’usine, le matériel de fabrication risque lui aussi de subir le contrecoup de ce sit-in par manque d’entretien.
En somme, tout le monde est perdant dans cette affaire, actionnaires, ouvriers, et bien sûr l’économie du pays. Autant dire que la réunion de ce vendredi entre les différentes parties en conflit est cruciale.
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