PSA va perdre au second semestre tout ce qu’il a gagné au premier selon Varin

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ésident du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, le 9 février 2011 à Paris. (Photo : Eric Piermont)

[19/11/2011 12:31:23] PARIS (AFP) Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a justifié samedi sur Europe 1 les réductions de coûts au sein du groupe en prévenant qu’au second semestre la division automobile de PSA allait “perdre” tous ses gains du premier semestre.

“Le résultat du groupe sur le premier semestre s’est élevé pour la division automobile, qui est le coeur du groupe, à 400 millions d’euros”, a-t-il rappelé.

Et “sur le deuxième semestre, a-t-il ajouté, nous allons reperdre tout ce que nous avons gagné au premier semestre”.

“Donc il faut anticiper et faire des économies. Ce que tout le monde ferait dans une situation de pertes”, a souligné M. Varin.

“Il n’y a pas de plan social, il n’y a pas de licenciement”, a-t-il toutefois réaffirmé, mais “un changement de poste à prévoir” pour “2.000 personnes du groupe PSA”.

Il leur sera proposé “un reclassement pour acquérir de nouvelles compétences”, sur le modèle de l’unité de Rennes où 50 techniciens et ingénieurs ont été reconvertis de la maintenance à des postes informatiques, a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs réfuté toute idée de délocalisation de la recherche et du développement: “nous ne délocalisons pas”, a-t-il dit en précisant qu’aujourd’hui “15.000 personnes” sont dévolues à “la recherche en France” pour “400 à Shanghaï et 1.500 à Sao Paulo”.

Peugeot PSA est, selon M. Varin, “le plus gros déposant de brevets en France” avec “1.000 par an” pour un budget annuel dédié à la recherche de “2 milliards”.

“85% de la recherche développement du groupe est faite en France et restera faite en France”, a-t-il insisté.

A l’Etat qui s’est dit prêt à co-investir dans la recherche avec PSA, il a dit “banco”, notamment pour le développement de “projets innovants” comme les moteurs hybrides et les nouveaux moteurs thermiques.

Enfin, il a répondu au leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon qui lui reproche de s’être augmenté “de 310%” et de gagner “260 années de Smic par an”, soit “9.000 euros par jour”: “une part de mon traitement importante est liée (…) aux résultats”. “L’année dernière, les résultats ont été très bons, mais je peux rassurer M. Mélenchon, cette année ce sera très différent”.