L’euro se stabilise face au dollar, mais reste sous la pression de la crise

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à New York (Photo : Stan Honda)

[21/11/2011 17:27:03] LONDRES (AFP) L’euro se stabilisait face au dollar lundi, dans un marché prudent au lendemain d’élections remportées par la droite en Espagne dans une Europe toujours sans plan d’envergure pour lutter contre la crise, et scrutant des Etats-Unis eux aussi confrontés à de graves problèmes budgétaires.

Vers 17H00 GMT (18H00 à Paris), l’euro valait 1,3520 dollar contre 1,3519 dollar vendredi vers 22HGMT.

Face à la devise nippone, l’euro se stabilisait aussi, à 104,06 yens contre 104,00 yens vendredi soir.

Le dollar retrouvait aussi l’équilibre face à la monnaie japonaise à 76,96 yens contre 76,93 yens vendredi.

Après l’écrasante victoire de la droite dimanche aux élections législatives en Espagne sur le parti socialiste au pouvoir depuis sept ans, les investisseurs attendent de connaître les mesures économiques que prendra le nouveau gouvernement qui sera dirigé par Mariano Rajoy, leader du Parti populaire (PP).

“Le problème auquel fait désormais face l’Espagne est qu’elle risque de se retrouver dans une situation de flottement pendant environ trois semaines, entre les élections et la prise de pouvoir du nouveau gouvernement”, notait Michael Hewson, de CMC Markets.

Ainsi, dans l’intervalle, “il y a un risque de voir la situation de l’Espagne sur le marché obligataire se dégrader”, prévenait M. Hewson, ce qui amplifierait les inquiétudes sur la capacité du pays à se refinancer et à prendre des mesures d’austérité pour contrôler l’endettement du pays.

La semaine dernière, le taux des obligations espagnoles à 10 ans s’était même approché de 7%, niveau jugé ingérable dans la durée pour les pays fortement endettés, et restait très élevé lundi, autour de 6,5%.

En outre, les cambistes continuaient de s’inquiéter face à la montée des dissensions en Europe sur le rôle que doit jouer la Banque centrale européenne (BCE) dans la résolution de la crise.

Les tensions se sont en effet accentuées ces derniers jours entre les partisans d’une plus grande intervention de la BCE et les défenseurs de l’orthodoxie. Vendredi, le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, a de nouveau défendu l’indépendance de son institution et redit que son rôle était avant tout de défendre la stabilité de la monnaie.

Pour les analystes de Lloyds Bank, des rachats sans limites de la dette de pays de la zone euro par l’institution “serait la solution la plus efficace pour résoudre les problèmes de financement” des pays fragiles de la région, et devrait apporter un peu de soutien à l’euro dans un premier temps.

Mais, comme le faisaient remarquer les experts de Commerzbank, de telles actions prolongées “conduiraient inévitablement à plus d’inflation et à un affaiblissement de la devise” commune.

Les Etats-Unis font eux aussi face à un problème de dette publique.

La “super-commission” du Congrès américain chargée de dénicher 1.200 milliards d’économies semblait dimanche se diriger vers un échec, à trois jours de la date-butoir au-delà de laquelle se déclenchera, faute d’accord, un mécanisme de coupes automatiques dans les dépenses.

Vers 17H00 GMT, la livre britannique baissait face à l’euro à 86,36 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5658 dollar.

Le franc suisse se stabilisait face à l’euro à 1,2385 franc suisse, comme face au billet vert à 0,9156 franc suisse pour un dollar.

L’once d’or a terminé à 1.702 dollars au fixing du soir contre 1.719 dollars vendredi.

Le yuan chinois a fini à 6,3615 yuans pour un dollar contre 6,3551 yuans vendredi.

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